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[Terminé] Une petite faim ?

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MessageSujet: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyDim 20 Juin 2010 - 22:30

Après une arrivée mouvementée, l’allemand commençait à avoir un petit creux. Accompagné d’une salade, composée de poulet curry, de pommes de terre, tomates et une vinaigrette-ciboulette. Il c’était rendu dans ce vaste réfectoire par un début d’après-midi dès plus calme. Ludovic, n’avait pas pour habitude de manger à des heures fixes : il mangeait quand son ventre le tiraillait. Personne à l’horizon. Tant mieux, il allait pouvoir étudier quelques dossiers d’étudiant de l’établissement tout en mangeant.

Il se plaça à une table ronde, la plus éloignée de l’entrée et la plus proche d’une fenêtre. De cette façon il pouvait profiter de la vue qui s’offrait à lui. Il s’assit à table, posa son assiette devant lui et posa la mine de trésors, les dossiers, légèrement en retrait. Il mit un moment avant de trouver une position confortable sur ces vulgaires chaises de bois. Une fois installé, il replaça ses lunettes rectangles sur son nez, puis ouvrit un des dossiers. Peu importe lequel, il souhaitait simplement se distraire.

Les informations que contenaient les intercalaires étaient tellement plus intéressantes que des romans de gare pour passer le temps. Il entreprit alors la lecture du dossier. Age, sexe, date de naissance, problèmes particuliers rencontrés, nombre d’opérations… Il lui arrivait de pousser de léger ricanements, quasiment inaudibles. Moquerie, pitié, compassion. Autant de renseignement qui lui permettaient de déjà se faire une idée des patients potentiels.

Beaucoup de fracture, d’opération ? Un casse-cou ou un bagarreur. Chirurgie plastique ? Commentaire inutile, juste l’imagination de l’infirmier qui s’active. Dans ce genre de situation tout ce qui pouvait se passer autours de lui ne pouvait ébranler cette concentration qu’il ravivait à chaque nouvelle information qu’il pouvait mémoriser.

Après quelques minutes de lecture, il se décida enfin à saisir sa fourchette pour la planter dans un bout de viande qu’il porta ensuite à sa bouche. Fixant de ses yeux d’ébène l’extérieur, il baladait son regard sur cette nature resplendissante.

*Pas trop mal…*

La fenêtre étant entrouverte, il entendait le bruissement des feuilles qui s’entrechoquaient aux moindres bourrasques de vent. Mélodie qui réjouissait les oreilles de l’allemand adepte de la musique classique. Toujours portant sa fourchette à ses lèvres il n’entendit pas l’entrée d’un étudiant dans la pièce, seule ses rêveries prenait possession de son attention.


Dernière édition par Ludovic Van Friedrich le Ven 9 Juil 2010 - 14:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyVen 2 Juil 2010 - 18:10

Et voilà, elle y était.
Elle était arrivée depuis la veille, et avait eu droit à un magnifique accueil par un garçon maigrichon qui avait des attitudes de fille, hystérique,accro au sucreries et qui avait semblé fasciné par les cheveux de la jeune Suédoise.
Elle était arrivée depuis la veille, et mis à part une sucette, elle n'avait absolument rien avalé.
Et c'était finalement la faim qui l'avait sortie de son lit.
Elle s'était habillée avec ce qu'on lui avait laissé emporter, et, pour ne pas risquer d'avoir froid -on ne sait jamais, même par 30°C, il faut être prudent- elle avait jeté sur ses épaules sa camisole de force. Pas une provocation, non. Pour une fois, elle n'était pas d'humeur.
Elle était juste crevée, déprimée et affamée.
En pensant à Joshua, Ion et Elvire, elle s'était perdue deux ou trois fois dans les corridors, et avait fini par échouer -Ô miracle !- devant la porte de la cuisine.
Alors, tranquillement, elle était entrée, avait sorti des oeufs et du lait, du sel, du poivre et une poêle. De quoi faire une omelette, en fait. L'omelette était le seul plat qu'elle savait préparer correctement.
Mais l'avantage d'une omelette, c'est que c'est un plat composé.
Elle avait donc sorti toutes sortes de choses, des harengs saurs, du saumon gravelas -où diable avaient-ils déniché cette spécialité suédoise ?- des tomates, du mais et des petits pois.
Elle avait battu le tout ensemble avec le lait, les oeufs et l'assaisonement, et l'avait fait cuire.
Finalement, elle s'était retrouvée avec une énorme omelette sur un tapis de salade rudement assaisonnée.
Elle avait sorti un beignet au chocolat, et, sa fierté en main, avait pris la direction du reféctoire. Enfin, ce qu'elle croyait être la direction du réfectoire, et qui était en fait un aller retour précipité vers une porte fermée et donc probablement interdite. Pas loa peine de s'attirer des ennuis dès le premier jour, elle avait tout son temps pour ça.
Après une longue errance -l'omelette était tout à fait froide, maintenant, tant pis, c'est bon aussi-, elle finit par arriver devant une porte en noyer moyen, qu'elle poussa avec son épaule, puisqu'elle avait les mains prises.

Elle entra tranquillement, et, aperçevant quelqu'un, rompit son instinct de misanthrope et décida d'aller s'asseoir en face. En s'approchant, elle vit que la personne était de sexe masculin. -Miam, se dit-elle- et puis ensuite elle remarqua que cette personne avait l'air adulte. Ohoh, ça devenait intéressant... Son instinct d'enfant joueur prit le dessus. Ca allait être drôle. Il était plutôt joli garçon.
Ca serait drôle de jouer avec lui.

Bon, très bien, il fallait, avant de penser au sexe, faire bonne impression.
Au pire, même si elle ne faisait pas bonne impression, elle était suffisamment sûre d'elle pour réussir facilement à maîtriser et dominer un homme. Elle l'avait déjà fait.

Elle se pourlécha les babines, et finit son chemin. Alla s'asseoir en face du brun à lunettes.
Posa son omelette et son beignet géant.
Sourit.


"--Une salade ? Très bon choix. Léger, sain, frais. Vous me semblez bien occupé. Je vous dérange ? Oh, et après tout tant pis. Je m'ennuyais. Vous permettez que je vous embête un moment, bien sûr ? Je suis Lorelei, Lorelei Zocha Rain. Et je suis suédoise. Je ne suis pas aux states depuis très longtemps, alors veuillez excuser mon accent pitoyable. Et vous êtes ?"

Un flot de paroles ininterrompu. S'il n'était pas déstabilisé, elle trouverait cela étrange. Elle arqua un sourcil, amusée, et attaqua à belles dents son omelette.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptySam 3 Juil 2010 - 13:01

L’allemand était plongé dans ses pensées. A cette heure-çi il était censé être tranquille dans le réfectoire, personne ne viendrait le déranger. Et pourtant, alors qu'il avait les yeux braqués sur sa salade, une omelette et un beignet surdimensionné vinrent se joindre à lui. Il écarquilla les yeux quelques secondes avant qu’une voix ne vienne briser sa plénitude intérieure. Bon il n’avait pas tout compris, juste quelques mots : salade, occupé, ennuyais, Lorelei, accent. Ok. On reprend depuis le début. L’infirmier releva la tête légèrement et c’est alors qu’il vit une créature devant lui en train d’avaler l'omelette en question. Bon, bah apparemment il allait devoir se la coltiner la durée de son déjeuner. Il ferma les yeux, puis après un soupire, porta sa fourchette à sa bouche.

Il la fixa par la suite plus longuement, laissant son regard désespéré examiner le visage de la jeune femme. Il avait été de bonne humeur pourtant avant que cette résidente ne vienne l’emmerder. C’était une pipelette en plus de ça. Qu’importe, de toute façon il n’avait rien à faire, et puis bizarrement il ne pouvait pas l’envoyer balader. C’était peut-être ses yeux. Oui, elle avait des yeux hypnotiques, des yeux dans lesquels on se perd et dont on ne trouve jamais la sortie. Elle était jolie, agréable à regarder et pourtant elle dégageait un truc qui rendait l’allemand mal à l’aise. Non, ce n’était son regard, c’était tout autre chose.

Il c’était écoulé quelques minutes avant que Ludovic ne se décide à lui répondre. Après avoir mastiqué le bout de poulet qui se trouvait dans sa bouche, il reposa sa fourchette à côté de son assiette.


« Van Friedrich Ludovic, infirmier. Celui qui soignera tes bobos quand tu te fera taper parce que tu parle trop. »

Non, ça ne se voulait pas sarcastique. Il avait un grand sourire aux lèvres. Finalement il se laisserait distraire encore pas un résident, qui se nommait apparemment Lorelei. Drôle de prénom, mais très joli. Sur ses mots, il reprit sa fourchette, et se remit à manger, mais plutôt que de jouer encore les carnivores, il se pencha sur la verdure : un peu de salade. Dans un mouvement extrêmement lent il porta l’instrument garni de nourriture à sa bouche. Heureusement qu’elle était agréable à regarder, elle rehaussait les couleurs ternes de la cantine.

Il referma par la suite les dossiers qui se trouvaient autours de lui. Il avait beau être un peu fou, il savait garder le secret médical, et puis si on venait à apprendre qu’il avait laissé lire des informations qui se pouvaient être compromettantes à une délinquante bavarde comme celle ça, il se foutrait de nouveau dans une situation pas possible.

La conversation. Il se sentait obligé de parler, il ne supportait de rester muet quand il avait de la compagnie. Oui, mais quoi ? Ses yeux s’étaient posés sur cette omelette phénoménale. Bon, certes, elle semblait être grande, avec de belles formes, qui plus est, mais quand même… il imaginait mal une femme manger une quantité pareille. Elle cassait le mythe de la femelle qui se nourrit comme un oiseau. Sur cette pensée, il passa maladroitement sa main dans ses cheveux, car il petite mèche rebelle venait lui titiller les cils.


« Tu compte engloutir tout ça ? »

Toujours ce satané sourire aux lèvres, il eut envie d’en connaître un peu plus. Ca lui rappelait Delicatesse qui était tout son opposé, son contraire. Delicatesse, elle, dégageait de la douceur, de la tendresse. Alors que Lorelei, elle… elle avait ce côté un peu malsain et décalé. M’oui, la créature blonde en face de lui le mettait dans un drôle d’état, mais pas celui de la plénitude qu’il avait avec la norvégienne. Là, c’était différent… c’était peut-être même un peu glauque. Le regard un peu plus brillant, fourchette en main qu'il faisait tourner entre ses doigts, il fixait la jeune femme, curieux de savoir ce qui pouvait bien se cacher derrière ce visage de poupée.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyDim 4 Juil 2010 - 18:59

«--Van Friedrich Ludovic, infirmier. Celui qui soignera tes bobos quand tu te fera taper parce que tu parle trop. »

Un rire éraillé retentit et se répercuta contre les murs sales et écaillés du réfectoire. La fille aux cheveux arc-en-ciel avait assimilé les informations, et son cerveau avait transmis la pointe de... De quoi, au fait ?
Etait-ce de l'ironie, de l'humour ou simplement du cynisme ?
Comment faire exactement la différence entre les trois ?
Il parlait bien, le "nurse", pour un allemand. Enfin, pas qu'elle n'aime pas les allemands. Elle n'en avait pas connu beaucoup. Mais ceux qu'elle avait rencontrés avaient plutôt l'humour gros et gras. Indigeste. Le genre de truc qui l'énervait.
Ceci dit, ils étaient aussi gras que leur humour, blonds, et rougeauds. Lui était brun, pâle, grand et mince.
Et assez élégant, aussi. Pas de nus pieds et chaussettes. Mais là, Lore versait dans l'archétype. Tous les allemands n'était pas comme ça. Ceci dit, il n'était peut-être même pas allemand.
En tout cas, il l'avait longuement observée avant de répondre. Et elle, peu soucieuse de ménager ses effets, d'engloutir d'énormes bouchées de son omelette arlequin. Elle avait faim.
L'habitude de la grossesse ?
Allez savoir.
Elle ne répondit pas cependant, attendant de voir comment il allait se débrouiller avec cet ange qui ne passait pas seulement, mais s'attardait, provoquant un bourdonnement agaçant au dessus de leurs têtes.

Et il finit par trouver quelque chose à dire. Pas ce à quoi elle s'attendait.


«-- Tu compte engloutir tout ça ? »

Elle fit un sourire carnassier.

"--Je pense que oui. Je suppose. Enfin, j'imagine. Je n'ai pas mangé depuis que je suis arrivé, c'est à dire hier. J'ai été accueillie assez mal. Enfin, non. Mais il n'y avait pas de membre du personnel pour m'indiquer mon logement, pour me montrer les différents endroits. Il faut dire, je me suis pas mal perdue. Et avec une camisole,Elle montra le vêtement, toujours sur ses épaules,, pas facile de porter ses valises. Heureusement que quelqu'un a fini par me l'enlever."

Tout en parlant, elle illustra ses propos en langage des signes. Quand elle dit qu'elle était arrivée la veille, ses deux mains formant un V firent plusieurs allez retour d'arrière en avant, puis son poing droit au pouce dressé vers le haut passa au dessus de son épaule. Elle ne savait pas pourquoi, elle avait souvent besoin de traduire ce qu'elle disait. Au cas où, on ne sait jamais. Mais mieux valait peut être laisser cela de côté pour l'instant, et répondre à la phrase précédente.

"--Vous savez, je ne suis pas si bavarde d'habitude, mais c'était l'occasion, alors... Généralement je suis plutôt misanthrope. Quant à me faire taper, je me soigne bien toute seule. Et puis je ne fais pas que recevoir, je donne aussi. Je ne suis pas une petite créature fragile. Quand on survit à un accouchement double, on peut résister à à-peu-près tout..."

Elle fit un grand rictus cynique en voyant l'air qu'avait pris l'infirmier. Il devait se demander sur qui il était tombé. Ou peut-être pas. Peut-être qu'il avait plongé dans son regard et qu'il avait entr'aperçu son esprit, son âme décalée et malsaine. Elle s'appuya au dossier de sa chaise. Une fois de plus, elle découvrit des canines parfaitement blanches, l'air de rien. Il était vraiment joli garçon, cet infirmier-là... Mais ne mettons pas la charrue avant l'orignal.

HJ-Oulà, ça va pas du tout moi, j'ai du boire du jus de pomme, je vais bien vite xD
M'enfin... Si c'est trop, mp moi je changerai, je me sens de taille à décrocher les étoiles ! x) -HJ
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyDim 4 Juil 2010 - 23:09

[HRP : Parfait j’adore les pipelettes hyperactives xD]

Un rire strident perça alors les tympans sensibles de l’infirmier à la vitesse de la lumière. Il ne put s’empêcher de laisser un sourire crispé s’afficher sur son visage. Allez savoir pourquoi crisper : trop mal ? Gêné ? Etat d’incompréhension ? Il porta sa fourchette à sa bouche, fixant l’assiette de la jeune femme. C’était copieux, gigantesque, que dis-je faramineux ! Il en était même ridicule à manger ces deux trois feuilles de salades et ces minuscules bouts de poulets, comparer au festin que Lorelei s’offrait. Qu’importe. Il avait faim, mais apparemment pas autant qu’elle. Il mastique un court instant avant de lui en faire la remarque.

Il avait mis en marche la machine multicolore. Désastre, elle parlait et lui plissait les yeux. Pourquoi lui traduire en langage des signes ? Il avait une tête à faire gesticuler ses mains dans tous les sens ? C’était l’incompréhension totale, le néant. Il n’y connaissait rien. Il préféra alors se concentrer sur cette bouche qui n’en finissait plus de faire des mouvements acrobatiques. Il étira ses sourcils vers le haut à l’entente du mot « camisole ». Diantre ! Une folle. Il était encore tombé sur le meilleur morceau. En parlant de ça, il avait manqué de s’étouffer car un bout de viande avait été avalé de travers. Il se fit tousser, puis il put reprendre l’entretien trépident. Il fixa un moment le bout de tissus sur ses épaules puis replongea son regard dans le sien. C’est lui qui finirait à l’hôpital psychiatrique en côtoyant des individus pareils.

Il se contenta de poser sa fourchette, joignant ses mains devant lui, puis prenant une courte inspiration, soupira. Mais avant qu’il n’ait pu ramener son petit grain de sel pour lui faire savoir que le personnel n’avait peut-être pas que ça à faire de venir porter les valises de Madame Lorelei, elle rouvrit la bouche.OMG. Un spécimen d’une rareté insoupçonnée venait lui faire la conversation. Et quelle conversation ! Il avait du mal à suivre, elle blablatait, déblatérait et lui tentait de suivre, de garder le rythme. Ca y est il était perdu et pour de bon. Il ferma les yeux, essayant de réunir les informations dans un coin de sa tête. Donc, en plus d’être folle, la jeune femme était misanthrope et avait subit deux accouchements. C’était d’une rare beauté.

Il resta l’air bêta devant le monstre qui se trouvait devant lui, la bouche béante. Bilan des courses : elle ne savait pas ce que c’était qu’un préservatif féminin et la maison des fous n’aurait jamais due la relâcher. Il tenta donc de reprendre ses esprits, respira calmement puis laissa sa voix s’échapper d’entre ses lèvres.


[Anglais] « Pas bavarde j’en doute, après je ne sais pas, nous ne devons surement pas avoir la même définition. Mais bon, après tout, tout est relatif, non ? »

On ne pouvait pas non plus nier que l’allemand avait peur. Non, pas peur comme un gosse qui a peur du noir, mais plutôt comme un homme qui sent qu’il va vite être pris au piège par une bête sanguinolente. D’ailleurs la jeune femme montrait les crocs, adossée à la chaise en bois. Et lui il restait là, droit, planté, prit de court.

[Anglais] « J’espère juste que je n’aurais pas à suivre ta troisième grossesse, je ne suis pas branché gamin, ni gros ventre. »

- ♫ Il rame, il rame l’infirmier ♫ - Garder la tête haute, montrer que l’adversaire ne peut pas le déboussoler, et pourtant… Ce grand machin de toutes les couleurs aux yeux de créature fantastique était là, planté devant lui, avec un air désinvolte, un félin prêt à se jeter sur sa proie. Et Ludovic ne savait pas comment se sortir de cette situation. Il ne trouva comme issue de secours que son repas. Il reprit donc la fourchette, qu’il avait auparavant abandonnée pour se consacrer à Lorelei, puis la planta dans les aliments. Il la ramena à sa bouche, puis posa son regard sur la table, ne préférant pas affronter la perche à l’appétit d’ogre.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyLun 5 Juil 2010 - 12:30


[HRP: Allors, je donne dans le mélodrame maintenant ! Mais au prochain post, Lorelei reprendra son attitude de Vamp dominatrice, rassure-toi n___n]


«-- Pas bavarde j’en doute, après je ne sais pas, nous ne devons surement pas avoir la même définition. Mais bon, après tout, tout est relatif, non ? »

Sans doute, tout est relatif. C'est vrai. Et même que c'est la seule chose que c'est. Relatif. Mais relatif à quoi ? Non, ça n'est pas la même chose. Et pourtant...
"Amour" est relatif à "Joshua". "Tendresse et Affection" sont relatifs à "Ion et Elvire". "Sexe" est relatif avec "n'importe qui".
A quoi ça rime, tout ça ?
Et que dirais Plague, s'il la voyait loquace comme ça ? Ce qu'il aimait chez elle c'était son silence qui en disait plus que ses mots. La première fois qu'ils s'étaient vus. Quand il lui avait demandé ce qu'elle voulait, elle n'avait rien dit. Elle ne savait pas quoi dire. Et puis elle avait parlé, sans savoir ce qu'elle disait. Mais le charme n'avait pas été rompu. Et tous les deux, pour la première fois, ils avaient rencontré l'amour. Pas juste un coup tiré dans un recoin, pas juste quelqu'un qui s'en va, remonte sa braguette. Zip. Pas juste quelqu'un dont on respire le parfum l'espace d'un instant. Contre qui on s'abandonne, on espère pouvoir continuer à s'abandonner toute sa vie. Sauf que non. Parce que ce quelqu'un remonte sa braguette, rabaisse sa jupe, et s'en va.


Joshua Wasp. Drôle de nom pour un homme. Sa guêpe bourdonnante, toujours prête à piquer là où ça fait mal. Et toujours prête à provoquer l'orgasme par son venin. Lorelei s'accrochait à son cou, se cambrait. Et ensuite, elle s'était rendue compte. L'oubli. Le sexe, elle y était accro. C'était sa nouvelle drogue. Mais l'Amour, c'était différent.
Revenons à l'oubli. Pas assez de fric, trop peur pour aller se procurer cette fameuse pilule du lendemain. Et puis finalement, elle s'était rassurée. Elle avait eu autre chose à penser. Son départ.
Et les larmes avaient roulé sur ses joues.
Des dizaines, des douzaines, des centaines et des mileirs de larmes. Et elle disait être forte. Elle, la fille silencieuse au physique changeant. Elle avait changé. Pas comme elle aurait voulu.
Maintenant, elle avait une grande fissure au coeur qui s'appelait Joshua Wasp Flotsame. Alias Plague. Plague, la petite écorchure sur le palais qui ne cesse de faire mal que si on arrête d'y penser et de la lécher. Mais on ne peut pas.

Lorelei, les yeux embués, releva la tête, sortant de ses pensées.


«-- J’espère juste que je n’aurais pas à suivre ta troisième grossesse, je ne suis pas branché gamin, ni gros ventre. »

Elle ne sourit pas. Elle resta là, à le regarder par en dessous avec ses yeux fixes et torves. Elle était l'insanité même, un parfum de mal-être et de mal de vivre devait se dégager d'elle.
Combien de fois avait elle essayé ? Combien de fois s'était-elle crue trop fatiguée pour continuer ?
Elle ne se souvenait même pas.
Et puis, elle avait trouvé une raison de vivre, qui en avait créé avec elle deux autres.
Mais cet homme, là, en face, ce corps alléchant, il pouvait être une consolation. Une consolation minime.
Elle pourrait s'abandonner contre lui et, l'espace d'un moment de plaisir, penser à autre chose qu'a sa douleur.
Sauf que pour l'instant il fallait éclaircir les choses.


"--Vous n'avez pas écouté ? J'ai dit Double accouchement. Je n'ai été enceinte qu'une fois, et c'est bien assez. Je ne recommencerai pas. Ca s'appelle une grossesse non-désirée. Sauf que quand on commet des délits, et qu'on est pauvre en Amérique, on ne peut pas aller à l'hôpital ni claquer du fric pour un médecin."

Les mots, cinglants, furent crachés comme du venin à la face de l'allemand.
Lorelei aurait eu envie de lui faire mal, de lui transmettre ce qu'elle ressentait. Elle n'était pas si folle qu'on voulait bien le dire. Elle avait toute sa conscience. C'est pour ça que, raisonnablement, elle finit d'engloutir son omelette. Sa haine contre le monde était immense. Elle devait être palpable, en suspension dans l'air.
Une fois l'omelette finie, elle posa ses pieds chaussés de converses volées sur sa chaise, et tripota son genou à travers l'un des nombreux trous de son jean étroit. Elle avait chaud, aussi se débarassa-t-elle du grand vêtement de drap avec lequel elle était arrivée. Un nerf apparut sur le côté de sa mâchoire lorsqu'elle la serra aussi fort qu'elle put pour éviter de pleurer.
Il fallait qu'elle fasse diversion.
Aussi secoua-t-elle la tête, pour cacher les larmes qui roulaient sur ses joues. Encore.
Décidément, elle allait se transformer en fontaine si ça continuait.
D'un revers de poignet, elle essuya l'eau salée de ses yeux. Poignet qu'elle essuya sur le débardeur vieux rose bordé de dentelle qu'elle portait par dessus un autre, rayé de bleu, orange, vert, jaune et mauve, en coton chiné délavé.
Elle était triste. Toute la tristesse qu'elle aurait voulu cacher ressortait, et ses larmes n'arrêtaient pas de couler. Pourtant, elle se mordit la lèvre, et se fustigea. Et l'eau finit par sécher.
La jeune Suédoise monte à genoux sur la table. Et fit un genre de sourire triste.
Il aurait fallu quelque chose pour la consoler.
Et cet homme brun l'alléchait. Depuis le début.
Non ! Ne pas aller trop vite.
Mais pourtant oui, oui, oui...
Elle s'arrêta, gênée. Gênée, elle ? Il se passait quoi ?


"--J'ai très mal. Juste là."

Et elle montra son coeur.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyLun 5 Juil 2010 - 19:31

[Je vais te la secouer moi xD]

"--Vous n'avez pas écouté ? J'ai dit Double accouchement. Je n'ai été enceinte qu'une fois, et c'est bien assez. Je ne recommencerai pas. Ca s'appelle une grossesse non-désirée. Sauf que quand on commet des délits, et qu'on est pauvre en Amérique, on ne peut pas aller à l'hôpital ni claquer du fric pour un médecin."

L’allemand fronça les sourcils. Pour qui se prenait-elle pour employer ce ton là avec lui ? Surtout pour se montrer aussi cinglante. Il posa ses mains sur ses cuisses, à plat, avant de serrer légèrement un de ses poings, lui lançant le regard le plus noir donc il était capable. Non, il n’était pas violent, et il ne la tapera pas, ce n’était pas son genre. Et puis, soyons franc, vu le gabarit de la jeune femme, il ne préférait même s’y essayer. Il grogna silencieusement, puis les yeux toujours braqués sur elle, répondit de la façon la plus détachée possible :

« D’une : j’écoute, c’est juste que si t’articulais mieux, j’aurais pu saisir la moitié de ce que tu as dit. De deux : sers toi des moyens de contraception, ça évitera aux bonnes sœurs de s’occuper de gamins qui n’ont pas de mère capable de subvenir à leurs besoins. Enfin, je n’ai qu’une chose à te dire : il fallait réfléchir avant, maintenant t’es là, assume. »

Sur ces mots il ferma les yeux pour se re-concentrer sur son repas. Mais les ondes négatives qu’elle dégageait l’empêchaient de finir sereinement son repas. Le monstre qui se tenait assis devant lui se mit à bouger. Ouais, bah si elle était de mauvaise humeur, l’infirmier ne tarderait pas à rejoindre le groupe des « rageux ». Il releva un instant les yeux sur elle, et constata qu’elle avait retirée la camisole de ses épaules pour se mettre à la serrer avec rage entre ses mains et constata qu’entre temps elle avait eut le temps d’engloutir son omelette avant même qu’il n’ait pu dire ouf.

Après la colère, les larmes qu’elle tentait de faire fuir dans un mouvement de tête vif. Il souffla discrètement puis porta les restes de son assiette à sa bouche, avec l’ustensile à dent. Il mâcha sans prêter attention à ce qu’elle pouvait bien faire. Il s’en foutait royalement et étrangement il n’avait pas envie de la connaître plus que ça. Elle était bien trop malsaine, elle ne ferait que lui porter malheur dans sa misérable vie rythmée par l’héroïne et la baise. Il n’était pas fou, lui. Il ne tenait pas à être le joujou de cette Barbie aux couleurs de l’arc-en-ciel. Elle dégageait quelque chose qui ne mettrait jamais personne à l’aise. Elle avait ce gout amer, presque morbide. Elle avait l’aire manipulatrice et beaucoup trop dominatrice pour que Ludovic ait envie de s’y frotter. Elle était séduisante, oui, mais Lorelei semblait malintentionnée.

Cependant, quand il l’entendit, d’une voix qui trahissait son mal être, son envie d’en finir ( ?), il leva son visage et la vit montrer son cœur avec sa main. Et ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien y faire. Il n’était pas le responsable. Elle ne s’attendait quand même pas à ce que le charitable Ludovic vienne lui faire un câlin, si ? Il haussa les épaules, puis d’un ton un peu plus calme laissa ses lèvres travailler :


« Je suis désolé, je ne fais malheureusement pas de thérapie. »

Sur ses mots, il se leva de sa chaise puis prit la direction de la porte du réfectoire. Soif. Il avait affreusement besoin de boire quelque chose, le stress que lui occasionnait la jeune femme le déshydratait. Il marcha lentement, les pieds écrasant les semelles en caoutchouc, puis une fois de l’autre côté de la porte, sortit une pièce de son porte monnaie avant de l’insérer dans le distributeur. Il posa son index sur le bouton qui ferait descendre une Orangina. Un bruit retentit sourdement lors de l’impact de la cannette sur le contenant métallique. Il prit la canette, hésitant à se barrer maintenant ou retourner en compagnie de la dépressive. Non, il ne pouvait pas partir, l’abrutit avait laissé les dossiers sur la table de la cantine.

Il fit donc marche arrière, puis retourna s’asseoir. Bon elle ne c’était pas coupé les veines au moins ? Cannette en main, il exerça une pression pour faire sauter le bouchon. Il renversa le contenu dans le verre qui se trouvait juste derrière son assiette. Il n’aimait pas boire dans les canettes, sait-on jamais où on trainait les mains du mec qui se chargeait de réapprovisionner les machines de sucrerie et autres cochonnerie bourrées d’édulcorant et de faux sucres. Il prit le verre en main puis le porta à sa bouche, bu une gorgée puis posa son regard blasé sur la jeune femme.

Il n’était plus d’humeur à rigoler, il avait pourtant passé quelques bonnes minutes avant que cette chose ne vienne pointer le bout de nez. Lorelei ne l’amadouerait pas avec ses yeux de cocker, et il n’avait aucune envie de venir à son secours concernant son chagrin d’adolescente. Peut-être qu’elle souffrait vraiment… Non, ce n’était pas possible de changer aussi rapidement d’attitude : elle était arrogante, provocatrice puis le coup d’après se la jouait fleur délicate, qu’on ne cueille qu’avec le bout des doigts. Ludovic était peut-être sympa, souriant, drôle, mais il sentait quand les gens s’avéraient être potentiellement dangereux pour sa survie dans l’institut. Et celle-ci faisait partie de la liste. C’était d’ailleurs la première : félicitation jolie suédoise ~

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyMar 6 Juil 2010 - 10:41



«--D’une : j’écoute, c’est juste que si t’articulais mieux, j’aurais pu saisir la moitié de ce que tu as dit. De deux : sers toi des moyens de contraception, ça évitera aux bonnes sœurs de s’occuper de gamins qui n’ont pas de mère capable de subvenir à leurs besoins. Enfin, je n’ai qu’une chose à te dire : il fallait réfléchir avant, maintenant t’es là, assume. »

Ouh, quel ton cinglant… Décidément, cet infirmier so sex’s était tellement miaow miaow… Ca lui plaisait. La suédoise préféra ne pas s’imaginer ce bon sang de beau gosse en blouse blanche, obligeant, seringue en main, un ou une résidente à se déshabiller. Elle se réservait l’orgasme pour plus tard. Il serait d’ailleurs dommage de gâcher l’instant.
Très bien. Enfin, la honte, la honte, Lorelei, ton anglais est toujours aussi merdique, et ton accent rend toujours ce que tu dis aussi incompréhensible. Bon, très bien. Enfin, cet énervement dans ses paroles dénotait qu’il tentait de reprendre le contrôle de la situation. Il dit un autre truc, probablement pour l’enfoncer encore, qu’elle n’écouta pas, plongée dans ses pensées qu’elle était.
Puis il se leva, et alla chercher de quoi se désaltérer. Elle ne le suivit pas du regard. Lui préféra son beignet. Fourré à la framboise. Tandis qu’il revenait, elle essuya doucement les grains de sucre autour de sa bouche. Miam.
Elle n’était pas totalement rassasiée, mais elle s’en contenterait pour l’instant. Enfin, elle essaierait.
Elle piocha une carte de son jeu mental et tomba sur une qu’elle n’aimait pas. Celle de l’honnêteté. Elle grimaça, mais bon, elle avait tiré. A elle de faire avec le jeu qu’elle avait. Elle observa l’éventail de cartes devant elle. Et réalisa une simple opération mathématique. Vérité+responsabilité+excuses+sourire enjôleur+regard hypnotique=Bingo !
Du moins c’était ce qu’elle espérait.


« --La honte. Vous avez raison. J’ai agi comme une idiote inconséquente. Mais le pire, c’est que j’ai aimé ça. Quant à vos « moyens de contraception », sachez qu’il leur arrive d’être défectueux. Et quand on a autre chose à penser, on se laisse facilement avoir. Mais vous savez, leur père et moi on est encore ensembles. Quand je serai sortie d’ici, s’il veut encore de moi, je ferai en sorte de récupérer la garde de Ion et Elvire, et j’essaierai de les élever comme on m’a élevée. Avec de la chance, ils ne seront pas comme moi. Sinon, je saurai, pas expérience, les remettre dans le droit chemin. »

Elle tapota du bout de son index droit sur la surface de la table. L’espace d’un instant. Le temps du regard et du sourire. Puis elle joua une autre carte. Brelan de carreau. Faites que ça marche.

« --Vous savez quoi, avec vous je suis pas moi-même. J’ai prononcé là, en l’espace d’un instant, autant de mots que durant les six derniers mois. Nous avons mal commencé. Vous voulez bien qu’on reprenne de zéro ? Sans les présentations, qui sont déjà faites, bien sûr. »

Sourire enjôleur bis. Elle ramassa les grains de sucre qui traînaient dans son assiette du bout du doigt, et le suça, l’air ailleurs. Elle se leva, dans un discret raclement de chaise, et fit le tour de la table. En passant derrière l’homme, elle laissa glisser ses mains sur ses épaules, dont elle sentait la peau frémir au travers de la chemise. Elle s’assit sur la table, à sa droite, évitant soigneusement un tas de dossier et une assiette. Croisa les bras tandis qu’il buvait. T’as la classe, Lorelei. Hmm. Non, ne pas l’imaginer en blouse avec seringue et stylo. Mais bon sang, qu’il était attirant. Elle aurait eu envie de lui faire mal, de se jeter sur lui pour lui faire toutes les misères du monde sans son consentement.
Il fallait qu’elle satisfasse ses pulsions. Les bras toujours croisés, toujours silencieuse, elle posa son pied sur le bord du siège de la chaise. Un sourire amusé se colla à son visage aux yeux inexpressifs. Un mouvement furtif, et sa main, légère comme un papillon et volubile tout pareil venait se poser pile à l’endroit où le col de la chemise s’ouvrait, entre les clavicules. Puis caresser délicatement la joue douce et pâle de l’allemand. Dans ce geste, il y avait de la tendresse, presque de l’amour. Mais non. C’était seulement le désir qui guidait les actions de la suédoise. Comme une araignée, sa main progressait sur le visage de l’infirmier. Elle atteignit bientôt son oreille.
A cet instant, Lorelei se pencha et, dans l’autre oreille, susurra d’une voix un peu éraillée rendue rauque et suave par le désir, à la limite de mordre le lobe qui s’offrait juste là, à portée de bouche :


« --Vous êtes… Waw. Juste, tellement miaow miaow… Hm, vous êtes à croquer. Une vraie barre Lion. »

Elle attendit, qu’il la repousse, ou qu’il la relance. Pour une fois, même si c’était elle qui tenait le mégaphone et édictait les règles, elle le laissait libre de faire un choix. Et s’il la repoussait violemment, ça n’en serait que plus délicieux de le faire se soumettre. Car c’était elle qui avait le mégaphone et qui donnait les ordres. Il devait admettre que ce qui se dégageait d’elle le rendait soumis et le pliait sous son joug. Il devait admettre que la situation lui échappait. Même si elle provoquait un genre de dégoût, quand elle voulait, Lorelei était irrésistible. Et mieux que ça, elle le savait.

[HRP : Wouhouuuuh >< Enfin un post avec le caractère normal de Lorelei ! Espérons qu’je vais réussir à continuer comme ça ._.]

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyMar 6 Juil 2010 - 19:12

La machine venait de reprendre la parole. Où est le bouton off de cet engin machiavélique ?! Toujours concentré sur son plat, il se contenta de l’écouter de nouveau parler. Aïe. Elle piaillait encore et encore, et l’allemand en vint même à se demander si elle arriverait un jour par finir sa phrase. Oh, mais qu’il était bien placé le brun pour trouver Lorelei bavarde, il ne s’arrêtait jamais lui. Et pourtant, là, quand c’était elle ça l’irritait presque de sentir la voix aigue de la suédoise venir martyriser ses pauvres tympans. Il releva doucement la tête en sa direction quand elle eut enfin la gentillesse de fermer son clapet. Il laissa les commissures de ses lèvres s’étirer dans un mouvement lent puis reprit. Pas question de lui laisser le dernier mot. Comment ça c’est pas bataille ? C’est vrai il aurait très bien pu se taire, se contenter d’hausser les épaules avec désespoir, souffler ou encore lui rire au nez. Mais non. Ah, bah l’allemand est comme ça, sorry.

« Défectueux ? C’est donc qu’ils avaient dépassés la date de péremption, ou alors, autre possibilité, que ton partenaire ne sait pas s’en servir… Vous êtes désespérants, vous ne réfléchissez jamais aux conséquences de vos actes. Et crois moi, je vais prier à chacune de mes nuits pour que tes deux avortons ne finissent pas comme toi. »

Puis la créature reprit la parole. Encore, pour changer. Ah ? C’était lui qui lui donnait envie de parler autant. Nota bene : penser à parler plus la prochaine fois, parce que le silence ne lui réussit pas. Il ne répondit rien. De toute façon, à part lui dire c’était cool, il ne voyait pas trop comment se débarrasser d’elle. Mal commencé ? Il laissa un rictus se former sur son visage. M’ouais, reprendre depuis le début, mauvaise idée. La blonde se leva alors de sa chaise après avoir léchée son doigt incrusté de sucre. Elle partait ? Visage satisfait qui ne dura pas longtemps puisque Lorelei passa derrière lui et avant de se poser plus prés de lui encore, il sentit sa main caresser ses épaules. Ca serait encore une fois mentir que de dire que ce contact n’avait rien éveillé en lui. Un léger frisson lui parcourut le dos, alors que ses muscles se contractèrent. Elle voulait quoi, du pain ? Maintenant il savait pourquoi la demoiselle était déjà mère à son âge. Si elle se montrait aussi avide avec tous ceux qu’elle croisait, elle serait bientôt maman d’une équipe de football. L’allemand ne broncha pas pour autant, du moins pas sur l’instant, tentant de se contenir face à ce comportement quelque peu… étrange.

Elle était là, assise sur la table à lui faire de l’œil. Bras croisés, regard posé sur ce pauvre infirmier maintenant désemparé. Un silence s’installa. C’était plus agréable. Malheureusement ce ne fut que de courte durée. Lorelei posa alors ses doigts sur la peau de l’allemand remonta sur sa joue avant de n’être plus qu’à quelques centimètre de son oreille. Il eut un mouvement incertain quand elle avança le haut de son buste vers lui. Panique. Ca y est, on pouvait entre sonner le glas. Sa voix vint titiller son autre oreille. Il s’éclaira alors la voix, ferma les yeux pendant un court instant. Il lui fallait trouver une solution, et vite ! Elle était beaucoup trop dangereuse… Et lui qui était guidé par ses instincts primitifs, il finirait par se laisser avoir comme d’habitude. Miam.
Non, reprends-toi Ludo ! Tu n’as pas le droit de laisser tomber maintenant. C’est donc dans un geste qui se voulait certain, qu’il poussa délicatement la main de la demoiselle. Une barre Lion, j’t’en foutrais moi du Lion. Il ouvrit fébrilement la bouche pour laisser s’échapper quelques mots.


« Je ne suis pas comestible. »

Fuir. Il fallait fuir et maintenant. Jamais il ne c’était senti aussi faible face à une femme. Et cette idée de soumission lui était plus qu’insupportable. Mais pourquoi lui ? Il y en avait pleins de Snikers des Bounty et Mars dehors. Pourquoi lui ? Il était pourtant bien banal l’infirmier dans cet institut, il y en avait des cas ici pour satisfaire les désirs de domination de la tigresse. Il détestait qu’on tienne les reines à sa place et là, face à elle il ne savait plus quoi faire. Ca devait une sorcière ou un truc du genre. Elle était malsainement hypnotique, horriblement déstabilisante. Il était pris au piège par une bête sans merci, prêt à le faire remporter par terre et le promener en laisse.

Il leva les yeux vers elle, puis croisant les bras ajouta, d’une voix faussement dur de lui, histoire de ne pas perdre la face avec une gamine bien trop imposante.


« T’as fini ton petit numéro ? »

Sur ces mots il avança sa chaise pour se rapprocher de la table. De cette façon, il éviterait peut-être de croiser de nouveau son regard et ça l’obligerait à éloigner son visage du sien. Sauf si bien sur elle tenait à lui mettre un coup de boule, dans ce cas il lui arracherait les cheveux un à un. Donc de nouveau planté comme un bâton sur sa chaise il se mit à fixer devant lui, c’est-à-dire à regarder par la fenêtre. Besoin de prendre l’air, mais flemme également de devoir retourner à l’infirmerie pour aller déposer les quelques dossiers qu’il avait emporté avec lui pour son repas. Quelle idée avait-il donc eut pour venir manger au réfectoire, s’il c’était contenté d’engloutir un sandwich au parc, il ne l’aurait jamais croisé…ou pas.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyMar 6 Juil 2010 - 19:59

Lorelei : 1 Ludovic/infirmier sexy : 0
La suédoise était remontée à bloc. Une lionne prête à bondir sur sa barre Lion, justement. Elle sentait qu'il savait. Qu'il savait que ça n'était pas lui qui avait le contrôle. Et elle aimait à sentir cet infime frisson dans son organisme.


"--Je ne suis pas comestible."

Elle eut un sourire satisfait. La marque qu'il ne savait pas quoi dire. Plus. Il avait l'air beaucoup moins sûr, et elle adorait ça. Oh, oui, oui oui oui. Elle passa sa langue sur ses canines alors qu'il repoussait d'un mouvement pseudo-confiant la longue main fine de la demoiselle.
Miam. La proie était déjà un genoux à terre. Le festin allait pouvoir commencer.


"--Ah non ? Je suis sûre que je peux vous prouver le contraire."

Rictus carnassier. Plein d'une joie malsaine. C'était jouissif. Quand il ne s'agissait pas de Joshua, et qu'il n'y avait pas d'argent en jeu, elle entendait conduire le jeu. Car ça n'était rien de plus.

"--Quant à mes enfants, je compte bien m'en occuper correctement. Et je ne regrette pas de les avoir gardés, ça non."

Il avait l'air courroucé. Pour ne pas dire offusqué. Elle adorait ça. Mh. Entrez dans l'arène, monsieur Van Friedrich. Vous êtes à croquer. Une vraie barre au riz soufflé. Et le monstre Lorelei se pourléchait les babines. Aiguisait ses dents déjà pointues et tranchantes comme des lames de rasoir.
Il tentait de retourner la situation.


"--T’as fini ton petit numéro ?"

Et il avança sa chaise, espérant sans doute l'obliger à reculer son visage. Elle sourit, le visage emprunt d'une joie et d'une jouissance euphorique non dissimulées. Elle ne céderait pas.
Elle commença à reculer sa tête, ce qui dut faire grandement plaisir à l'homme, qui y croyait sans doute... Mais ce recul n'était qu'un élan pour mieux mettre à exécution la phase deux du plan. Supériorité physique. Chez les animaux, les problèmes se règlent par la violence. Comme chez l'homme.
Elle frappa son front contre celui de l'infirmier, avec pas mal de force. Il se prit le choc de plein fouet. Si elle avait bien calculé, il était sonné.
Elle sourit.


"--Désolée de te décevoir, mais non. Jag är inte färdig med dig."

Et sur ce, elle posa son pied toujours sur la partie horizontale de la chaise entre les cuisses si sexy de l'infirmier qui l'était tout autant, tandis que l'autre venait se placer sur le dossier. Et ses deux jambes se tendirent en même temps, envoyant valdinguer dans un grand vacarme la chaise et l'homme qui était dessus.
La chaise se renversa, l'allemand de même. Hop, au tapis. Il devait encore être sonné quelques secondes après, quand la blonde aux airs malsains se pencha, passa l'une de ses jambes par dessus son torse et s'allongea à moitié sur lui. Il fallait tout de même rester discrète. Elle avait un moyen.


"--Personne ne t'entendra crier."

Et elle ferma la bouche du brun en y collant la sienne. Souriant à demi, elle mordilla une des lèvres de Ludovic et recommença le processus. Et bien sûr, elle ne comptait pas s'arrêter là. La pilule, y'a que ça de vrai. Même si elle mourait du sida, on ne pourrait pas dire qu'elle n'en aurait pas profité. Et puis il lui avait vanté les mérites des moyens de contraception un peu plus tôt. Elle posa ses mains sur le sol, de part et d'autre de la tête de sa victime. Il n'avait pas le choix. Et à elle-même : de toute façon, il n'y avait pas grand monde à part eux qui viendrait ici à cette heure de l'après midi. Et au pire, ils étaient dans un coin peu visible.
Elle se cambra à demi contre lui. Oh, oui, oui, oui. Elle allait prendre son pied, là, elle en était sûre.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyMar 6 Juil 2010 - 23:07

L’homme ne répondit pas, il ne valait mieux entrer dans le jeu de cette dégénérée. Elle était complètement folle, maintenant il comprenait non seulement pourquoi elle avait eut des gosses par erreur mais aussi pourquoi elle avait une camisole. Ah, et encore, ce pauvre petit infirmier n’avait encore rien vu… car bien pire l’attendait, oh oui et la chute serait affreusement douloureuse. Si elle voulait jouer tant mieux pour elle mais ça serait sans lui, et son obstination ne fut que plus grande quand il l’a vit sourire. Sourire, c’est trop gentille, elle jouissait d’avance, avant même qu’il ne soit à terre pour la supplier de le laisser tranquille, de l’épargner de cette souffrance qu’était de passer un quart d’heure avec elle.

Bon, elle c’était mis à le toucher ça on le savait, mais comme pour tenter de la fuir l’allemand avait ravancer sa chaise. Et le soulagement fut grand quand il vit ce visage de carnivore s’éloigner du sien… Mais avant qu’il n’ait eu le temps de soupirer de soulagement il sentit un engourdissement. Très gros d’ailleurs. La bougresse, bonjour le coup de boule…Il poussa un cri de douleur, yeux fermés et main posé sur son front juste à l’endroit ou la gentille Lorelei avait frappé avec son front. Le choc avait été vif, et lui souffrait le martyre. Il avait mal. Horriblement mal, car elle n’y avait pas été de main morte.


« Scheiße ! Verpiss dich »

Elle avait un problème, c’était certain. Et avant même qu’il n’ait pu, sonné comme il était, lui casser l’assiette qui se trouvait devant lui sur sa tête, il se retrouva en l’espace de quelques secondes à terre.La chaise tomba au sol, tout comme lui, et sa pauvre petite caboche allemande ne manqua de taper le sol, pas au point de saigner, non, mais un bon coup quand même. Endolori de partout l’allemand resta au sol ,plus très conscient de ce qui se passait autours de lui. Il resta donc au sol, priant intérieurement pour que la jeune femme meure dans l’instant. Tout de suite ! Mais non, non elle était encore là, il sentait sa présence et la voix agaçante retentit dans sa tète cabossée.

"--Personne ne t'entendra crier."

Crier ? Nan mais crier pour quoi ? Elle comptait le découper doucement au scalpel ? Lui arracher les poils, quasi inexistant de son torse ? Ou peut-être lui couper la langue pour qu’il ne dise mot ? Hors de question. Il rouvrit les yeux et avant même qu’il n’ait pu lui dire le fond de sa pensée : c’est-à-dire de jolie gros mots et ce dans toute les langues même celle qu’il ne connaissait pas, elle vint le faire taire en posant sa bouche contre la sienne. Crispation, dépassé, offusqué, choqué, gêné, colérique, et j’en passe. Un mélange d’état d’âme qui foutrait la gerbe à n’importe qui. Non, il n’était pas bien là. Elle avait beau être séduisante, elle était effrayant et Ludovic aurait préféré ce taper une catin de bas étage plutôt que de devoir poser ses mains de façon sensuelle sur ce machin coloré qui le torturait. Il se mit mordre et écraser par ce corps angélique qui enfermait le Diable en personne.

Il posa alors ses mains autours du visage de la jeune femme, puis tout en tentant de se calmer le poussa.


« Je ne suis pas un jouet non plus. Tarée. »

Et tous ces mots furent accentués, en espérant que le message passe, qu’elle comprenne que là c’était bon, il était à bout. Il en avait marre et s’il avait eu un couteau sous la main, je ne vous raconte pas le carnage. Hors de lui. Dépossédé, son corps le suppliait d’en arrêter là, de le laisser dormir en paix. Il commença à essayer de se sortir des griffes de la suédoise, mais rien à faire, non. Il agonisait, mal de crâne infernal, les membres à moitié mort. Tant pis elle finirait par se lasser de son petit jeu.

« Espèce de folle. Tes gamins crèveraient en passant ne serais-ce que cinq minutes avec toi… »

Certes ce n’était pas la meilleure chose à dire vu la position d’infériorité dans laquelle il se trouvait, mas comme d’habitude ça lui avait échappé. Il soupira puis posa son regard pleurant la douleur sur elle. Croisons les doigts pour quel les yeux de chien battu fassent leur effet…
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyMer 7 Juil 2010 - 2:58


[HRP: mieux qu’un viol, non ? Mais ce n’est qu’un sursis…]

« --Scheiße ! Verpiss dich ! »

Lorelei eut un rictus sans joie. Elle avait, durant sa carrière de « belle de nuit », eu l’occasion d’expérimenter toutes sortes d’insultes dans toutes les langues imaginables. Elle avait voyagé. Elle avait fait la pute sur des bateaux et dans différents pays. Bon moyen de gagner de l’argent facilement. Mais seulement, métier risqué. Surtout sans parler un traître mot de la moitié des langues des clients qui la payaient. Métier risqué surtout sans mac. Métier risqué quand on est aussi jeune et fragile. Quand on est pas protégée par la loi, en cavale, et mineure.
Lorelei avait été dans la m*rde. Souvent, très souvent.
Entre les viols, les fantasmes assouvis et non rémunérés, les coups, les bleus, les brûlures, les blessures, les sadiques et les pervers, elle en avait vu des vertes et des pas mûres. Son corps en portait encore les marques. Cicatrices que la jeune femme ne cachait pas, mais qu’elle n’arborait pas non plus avec fierté. Elles faisaient parties d’elle, tout simplement. Un peu comme le hérisson qui mange la gomme. Avec ses piquants et ses yeux globuleux, il dégoute, mais on finit par s’attacher à lui. Lorelei avait lu une pièce avec quelque chose comme ça dans le titre. Le hérisson loufoque et globuleux. C’était ça. Un écrivain qui voyait un hérisson sur son bureau. Et puis à la fin, on se rendait compte que le hérisson était la main du type, mais que dans son délire il la rejetait, refusant de l’admettre comme une partie d’elle-même. Elle était un peu ce hérisson loufoque et globuleux. Un membre du monde que le monde rejetait, refusait d’admettre. Elle était répugnante et attirante. Elle était le vice. Elle était la tentation. Elle était la peur et le plaisir.
Elle était la luxure. Elle était le fantasme non assumé et non assouvi du monde.
Mais revenons-en à nos moutons. Les temps avaient été durs. Et pour s’y adapter, la frêle et suicidaire Lorelei s’était endurcie. Sa peau s’était faite pierre, ses os acier, ses yeux diamant. Et son esprit gouffre insondable. Et, à force d’insultes jetées au visage, elle avait fini par en apprendre dans toutes les langues du monde. Et cet infirmier venait de l’insulter. Elle adorait ça.
Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, c’était du pareil au même tant qu’elle n’était pas indifférente. Et elle n’était jamais indifférente.
L’homme aux cheveux noirs n’aimait visiblement pas se soumettre. Lorelei sentit qu’on attrapait son fin minois et qu’on la poussait en arrière.


« -- Je ne suis pas un jouet non plus. Tarée. »

Pas un jouet ? Lorelei arqua un sourcil parfaitement dessiné, amusée et narquoise. Bien sûr que si, il était un jouet. A peine plus qu’un objet inanimé à ses yeux. Un objet amusant et joussif, potentiellement orgasmique. C’était tout. Il l’avait encore insultée. Son regard torve s’illumina à peine d’un petit éclat rouge annonciateur de malheur. Oui, elle adorait ça. Elle adorait qu’on essaye de la repousser. De lui faire peur. Elle recula un peu. Lui laisser reprendre son souffle. Elle allait peut-être même s’en tenir là pour cette fois. Ce type n’était pas de ceux qu’on baisait au coin d’une rue avant de se rhabiller et de se barrer, quelques billets glissés dans la poche du jean. Elle prendrait son temps. Elle le ménagerait plus ou moins, le désorienterai, le perdrait. Elle jouerait comme le chat joue avec la souris. Enfin, c’est ce qu’elle avait décidé jusqu’à ce que…

« -- Espèce de folle. Tes gamins crèveraient en passant ne serait-ce que cinq minutes avec toi… »

Quoi ? Qu’est-ce qu’il venait de dire ? Il avait touché le point qu’il ne fallait pas. Un doute passa dans ses yeux bruns, et Lorelei fit une moue de colère avant de feuler comme un chat. Elle avait envie de lui cracher au visage. Qu’est-ce qu’il en savait lui ? Rien, rien du tout ! Il fit des yeux de chien battu, ce qui ne fit qu’attiser la haine de la Suédoise à son égard. Pour qui se prenait-il ? Et elle, pour qui la prenait-il ? Elle n’aurait aucune pitié. Un hurlement, sourd mais inhumain, raisonna dans le réfectoire. Heureusement que c’était désert.

«-- [color=orange] TA GUEULE ! TA GUEULE ! TU NE SAIS RIEN DE CE QUE TU PARLER ! [/orange] »

Une goutte de sueur roula sur la joue alors qu’un rictus de haine pure se formait sur son visage déjà déformé par la colère. Elle leva le poing aussi haut qu’elle pu.

« --Tu vas mourir. Je te tuer. Mais avant ça, tu souffrir beaucoup. Tellement que la mort être soulagement. Que tu réclamer. »

Elle était si en colère qu’elle n’arrivait plus à parler anglais. Putain. Elle tendit son bras perpendiculaire au sol, et le serra tant que ses ongles coupèrent sa paume et que les veines saillirent sur son bras. De l’autre main, la gauche, elle le plaqua au sol avec toute sa force. Elle ouvrit la bouche, montrant les dents, et abattit son poing.
Qui ne frappa pas le visage de l’infirmier mais le sol en pierre. Avec moitié moins de force que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Le bruit que fit le choc de la chair sur la pierre fut néanmoins répugnant. Lorelei n’avait pas de forces, pas de but ni de vraie place. Quelques gouttes d’eau salée mouillèrent la chemise de l’allemand. La jeune suédoise se mordit la lèvre, à demi cachée par ses cheveux bonds. Son visage était tout près de celui du brun. Elle poussa sur son bras droit, et s’auto éjecta du corps de l’homme, pour se propulser à demi dans les pieds de la table. Elle se recroquevilla, enroulant ses bras autour de ses genoux, et y enfouit sa tête blonde et échevelée.[i]

« --Je vous déteste. Vous autant que tout le reste du monde. Pas un seul effort pour me comprendre. Et pourtant j’en ai fait, de mon côté, des efforts. C’est le monde qui a fait de moi ce que je suis. Si vous aviez la moindre idée ne serait-ce que de la moitié de ma haine… »

[i]Ses larmes roulaient toujours sur ses joues. Elle remua sa main droite, qui produisit un craquement écoeurant, lui arrachant une grimace. Elle ne sentait presque rien, mais elle avait sans doute une rangée de phalanges cassées. Elle s’en foutait. Que son corps soit un peu plus abimé ou un peu moins, ça changeait quoi ? Elle ne sortirait pas d’ici, de toute façon. Elle se leva, contourna la table, et balaya la table de son bras gauche, ce qui eut pour effet de jeter au sol toute la vaisselle disposée, dans un fracas épouvantable. La folle fit mine de saisir sa camisole et s’arrêta dans son mouvement. Un de ses doigts pendouillait lamentablement. Sauf que la paume de sa main était vers le haut. Son doigt pendouillait lamentablement, okay. Dans le mauvais sens. Comment elle avait fait ça ? Elle tendit son bras valide vers l’homme, et, au cas où :


«-- Ne me touchez pas. Ne m’approchez pas. Je vous prends quand vous voulez, au coin d’un mur. Mais pour l’instant, vous n’êtes pas à moins d’un mètre de moi. Sinon l’enfer sera rien à côté de ce que je vous ferai subir. C’est pour ne pas défigurer votre belle petit gueule que je me suis encore esquintée. Alors foutez moi la paix, connard. »

Elle était repassée au vouvoiement. Son ton était froid, mais pas aussi certain qu’elle l’aurait voulu. Elle avait beau se prétendre forte, elle n’était qu’une morveuse paumée. Une morveuse avec des mômes. Pathétique.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyMer 7 Juil 2010 - 18:11

[J'attends de voir ça xD]

Allongé au sol, souffrant, agonisant de sa chute et du coup de boule qu’il c’était mangé sans même le voir venir. Elle était violente, arrogante, dangereuse. Il en avait vu des cas, mais pas comme celui là. Oh non, c’était un esprit frappeur, celui sui vous suit et ne vous lâche plus.il n’avait pourtant le souvenir d’avoir fait appel au esprit un vendredi soir à minuit, si ? Elle incarnait la peste, la gangrène, le sida. Une maladie longuement douloureuse qui ne vous la lâche. Une tumeur installée, et qui même retirée reviendra toujours pour vous achever. Il en était réduit à la comparer à une ces affreuses maladie qui vous soulageait de cette vie de souffrance. Un fantôme qui le suivrait, caché au tournant d’un couloir, prêt à lui faire croche pied pour qu’il aille éclater son nez contre le sol.

Un hurlement se fit alors entendre dans la pièce. Un cri de rage, de colère. Celui qui vous brise les oreilles et qui vous fait comprendre que là vous avez été trop loin. A demi-mort sur le sol, l’allemand se fit plaquer contre celui-ci. Mais que vois-je ? Un poing dressé en l’air, qui descend dangereusement sur ce pauvre visage ? Il ferma alors vivement les yeux, priant que sa main ne vienne pas se briser contre son nez. Bruit sourd, horriblement cassant. Il grimaça. Quelque chose de cassé ?Il rouvrit les yeux lentement, en commençant par le gauche. Elle craquait, ça y est ? Elle se lança alors au sol, après lui avoir dit de fermer sa gueule, de l’insulter voila maintenant qu’elle proférait des menaces de mort. Effectivement, mieux valait pour les enfants qu’ils ne la revoient pas. Elle est d’humeur trop changeante, et un soupçon trop susceptible. Mais quel mec pouvait bien avoir envie d’élever ses gosses ? Il soupira, soulager de constater qu’il était enfin libre. Il se redressa alors fébrilement et posa sa main sur la bosse naissante à arrière de son crâne. Il avait mal oui, son dos le lançait, son coxis souffrait.

Et elle, elle trouvait encore le moyen de se plaindre. Elle se releva après avoir fait tomber quelques larmichettes sur ses joues. Trop sensible, c’était ça le problème des jeunes de maintenant. Ils se laissaient écraser par le moindre coup de pression. Perdaient le contrôle de la situation quand ça n’était pas prévu. Oh, Ludovic aussi perdait le contrôle, comme actuellement, mais quand une sauvageonne vous démonte la tête je crois que personne ne pouvait s’y attendre. Elle détestait le monde ? Elle était haineuse ? Soit, qu’il en soit ainsi. Elle saisit sa camisole et il put constater que son doigt ne retombait pas dans la bonne direction. Il soupira mais ne fit rien, se contentant de se relever tant bien que mal. Elle n’avait pas finit, elle comptait lui régler son compte. Pour si peu ? Lui se faire prendre dans un coin ? Et puis quoi encore…

Une fois debout, il dépoussiéra sa chemise sans même la regarder. Qu’elle pique sa colère, il ne la toucherait même pas contre de l’argent.


« Je ne savais pas qu’il fallait prendre des gants avec Madame. Soit, ne t’en fait pas, l’idée de t’approcher ne m’a même pas effleuré l’esprit. Je préfèrerais encore crever. »

Il s’avança prés du tas de papier étalé au sol. M*rde. Certains dossiers étaient mouillés. Il se mit alors accroupis, remit les feuilles dans les pochettes cartonnées puis se redressa quelques minutes plus tard. Il les remettrait dans l’ordre une fois à l’infirmerie pour se passer de la pommade sur sa bosse. De nouveau sur pieds, il lui lança un grand sourire, un peu crispé par son corps bien trop fragile, avec une once de moquerie dans la voix balança :

« Tu prendra un rendez-vous chez le psy après être passé chez mon collègue pour ton doigt. »

Comment ça il l’a cherchait encore ? Mm. Oui peut-être. Hors de question qu’il soigne cet énergumène. Bon certes il manquait à son devoirs, mais qu’importe, elle irait chercher son pantin ailleurs. Ludovic lui avait déjà donné assez de satisfaction en se retrouvant étalé à terre. Il avait déjà perdu la face, c’était soumis comme un bon petit chien, en la suppliant du regard – penser à changer de tactique, ça ne marche pas sur elle – de le laisser tranquille. Qu’elle aille voir ailleurs s‘il y était. Il posa les dossiers sur le bureau, puis se mit à ramasser le bordel qu’elle avait foutu en balayant la surface. Qu’elle se casse, qu’elle aille loin de lui cette vipère. Elle l’agaçait, le rendait toute chose, le perturbait et sa simple présence le rendait mou, bien qu’il tente de rester tête haute. Une fois les morceaux en main, il les posa sur la table et reprit sa file de dossier sous son bras. Pourquoi n’était-elle toujours pas partie ? Elle comptait l’achever maintenant ? Mettre de ce pas son plan de meurtre à exécution. Oui, il avait un peu les chocottes de se prendre le poing, elle avait gentiment donné au parterre quelque minutes plus tôt, dans son joli minois…
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyJeu 8 Juil 2010 - 16:07

«-- Je ne savais pas qu’il fallait prendre des gants avec Madame. Soit, ne t’en fait pas, l’idée de t’approcher ne m’a même pas effleuré l’esprit. Je préfèrerais encore crever. »

Tant mieux, alors. S’il ne comptait pas l’approcher, c’était parfait. Tant mieuuux. Parce que pour l’instant, la seule chose dont elle avait envie par rapport à lui était de lui faire mal. Très mal.
Il avait ramassé pas mal de trucs, et pendant ce temps, elle, elle cherchait dans sa petite tête blonde un endroit ou frapper pour lui faire bien mal sans laisser de traces et dont il ne parlerait pas. Lorsqu’il se releva, et qu’elle, n’ayant pas bougé son regard, eut une magnifique vue sur son entrejambe, elle fit un grand sourire. Oh, oui. Ca allait être jouissif.
Il fallait qu’elle lui laisse un petit souvenir, qui ferait qu’il baisserait la tête et lui lécherait les doigts de pieds dès qu’il la croiserait.


«-- Tu prendra un rendez-vous chez le psy après être passé chez mon collègue pour ton doigt. »

Elle sourit, et passa sa main valide dans ses cheveux. Il la provoquait encore. Tant mieux. Ca rendrait sa soumission encore plus humiliante encore.
Son sourire s’effaça. Elle s’avança vers lui, l’air d’un chat satisfait peint sur le visage. Il avait déjà perdu la face, mais elle comptait bien l’achever.


«--Pf. Très bien monsieur l’infirmier. C’tait prévu toute façon. Mais avant ça, j’ai une chose à faire. Je vais te botter ton petit cul si fort que tu me lécheras les doigts de pieds jusqu’à la fin de mon séjour. »

Et avant qu’il n’ait pu réagir, et croisa ses doigts, même celui qui pendouillait, se fichant bien de la douleur pour accomplir son funèbre dessein, derrière la nuque sombre de l’homme, et balança avec la moitié de sa force son genoux dans les parties de l’adulte responsable qui l’était, et qui bientôt ramperait à ses pieds. Puis elle le laissa choir, contourna de nouveau la table, récupéra sa camisole qu’elle avait laissé tomber à terre, et retourna aux côtés de l’hommes, près de qui elle s’accroupit.

« --Voilà ce qui arrive quand on me cherche. Recommence pas. Maintenant, tu es à moi, je peux faire ce que je veux avec toi. Tu vas voir si tu n’es pas un jouet. Tu auras intérêt à se prosterner quand tu me verras et à m’obéir, parce que je ferai de ta vie un enfer. Tu ne sais pas à quel point je peux être dingue, quand je veux. Mais ne t’inquiète pas, tu pourras toujours baiser des minettes, même après ça. Oh, bien sûr, il faudra attendre un peu… »

Rictus moqueur de la part de la suédoise. Puis rictus qui s’élargit et se transforma en véritable sourire euphorique étiré jusqu’aux oreilles. On ne peut pas changer en un jour, mais elle était sûre qu’avant d’être devenue « normale », elle aurait eu le temps de bien s’amuser. Oui, elle en était sûre et certaine. Et c’est presqu’en volant qu’elle sortit de la pièce, camisole sur l’épaule, ignorant la douleur atroce qui irradiait depuis son annuaire écrabouillé.
Elle partait se faire soigner. Pas chez cet infirmier-là, bien sûr. Pour l’instant, et pour quelques heures, il avait intérêt à ne pas la croiser, et encore moins la toucher. Mais il avait dit qu’il avait un collègue. C’était parfait. L’air d’un chat satisfait peint sur le visage, elle tira un peu sur son petit débardeur, rabaissa son baggy pour qu’on puisse bien voir son boxer provoquant, et se mit à la recherche de l’infirmerie au petit trot.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une petite faim ? [Terminé] Une petite faim ? EmptyVen 9 Juil 2010 - 14:06

Non, elle ne souhaitait pas réagir ? Elle avait fini ses longs discours ? Tant mieux, de cette façon il pouvait péniblement ramasser, mais tranquillement, les morceaux de vaisselles et ses dossiers. Qu’elle garde sa salive pour des choses beaucoup plus importe, l’infirmier avait d’autres chats à fouetter, surtout quand il avait affaire à des enragés comme celui là. Il prit donc son temps, avant de prendre sa pile de fiches médicales sous le bras. Mais avant de partir, et comme il ne savait pas tenir sa langue, il en rajouta, comme toujours… Peut-être n’aurait-il pas du…Elle perdit son sourire puis s’avança. Pas contente ? Apparemment tout autant que lui. Mais une fois à quelques centimètres de lui, il comprit alors qu’elle ne venait pas lui faire la bise pour lui dire au revoir, oh non.

Non, la lionne préféra saisir son cou, puis tout en reprenant la parole, amena avec amour son genou dans son entrecuisse. Je ne vous ferais pas un dessin de la tête que prit alors ce cher infirmier. Douleur, désespoir, agonie, mais certainement pas jouissance. Toujours la même chanson. Il se laissa alors tomber sur les genoux en gémissant un charabia que moi-même serait incapable de vous retranscrire. Des insultes c’est certains, des cris, des menaces. Enfin tout le nécessaire suffisant pour comprendre que là ça n’allait plus.

Elle se lança alors dans un discours interminable que l’homme n’écoutait qu’à moitié. Il ne la voyait pas, tête penché vers le sol, alors que les larmes lui montait dangereusement aux yeux. Elle n’avait peut-être pas tapé de toutes ses forces, mais pour le coup ça avait été largement suffisamment pour calmer l’allemand. Il ne la regarda pas partir, beaucoup trop occupé à savoir s’il venait d’être castré comme ces pauvres matous ou clébards.

Monde cruel. Après être resté à terre pendant une bonne dizaine de minutes à inonder les dalles du parterre, il se releva tant bien que mal, ramassa ses dossiers qui c’était fait la malle au moment du choc, puis sortit du réfectoire avec une démarche… douloureuse. Plus jamais, oh non grand jamais il ne lui adresserait la parole, et encore moins ne l’approcherait. Quitte à baisser les yeux devant cette psychopathe, il préférait de loin perdre la face plutôt qu’elle ne vienne l’énucléer à coup de cuillère. Et sans grande euphorie, il se laisserait donc dresser comme un chien, par une bête sans merci qui ne semblait pas être touchée par le sentiment d’empathie.

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[Terminé] Une petite faim ?

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