Plutôt court pour une fois. J'aime les Corbeaux ♥
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De mes orbes profonds, j’observais la scène avec intérêt. Une délicate odeur amère et sucrée flottait dans les airs, entourant son corps comme le mien. Sa main restait tendue vers l’avant, comme un peu plus tôt lorsque je l’avais aperçu, tentant de déjouer la gravité pour m’imiter. Cette gamine était différente des autres. Elle ne me regardait pas avec ce dégoût qui m’était rendu quotidien. Seulement avec ses prunelles brillantes d’admiration et de joie. En moi, elle voyait autre chose. Mais encore, je ne comprend pas quoi..
Dans ce rouge crémeux, je pouvais apercevoir mon reflet. Un plumage d’un noir de cendre, des yeux brillants et luisant de mort. Je me souviens de ce qu’elle m’avait dit, à moi, être associé qu’à la mort. Certain dise que je ne suis que l’animal de compagnie de cet être voilé d’une cape noir et armé de cette faux. Pourtant, je ne l’avais jamais vu.. Il y a quelques instants, elle était là haut. Lentement, son corps s’était étiré. Elle m’avait aperçu alors, planant dans le silence du vent. Sa main s’était tendue vers moi, ses lèvres avaient étirés un sourire avant de prononcer que quelques mots. Avec le temps, on se fait à leur compagnie. On se fait à ses bruits dérangeants et on commence à accepter le monde qui était notre auparavant. Elle me demandait de l’amener. Simple à dire, mais impossible à faire. Elle le savait également, mais espérait. Dans ce monde, c’est l’espoir qui manque. Dans ce monde, on voit ceux qui sont détruit et ceux qui les détruisent. Ceux qui s’accrochent pour monter en haut des autres puis ceux qui se laissent tomber pour abandonner la partie. Elle était de ceux qui tombaient et aujourd’hui, elle avait voulu toucher le ciel.
Je bougeais lentement ma tête, la penchant vers la droite puis vers la gauche, approchant mon bec du liquide. Pourquoi une telle fascination pour moi? J’étirais mes ailes et continuais de m’observer. Un mouvement qui fit une ondulation dans le liquide qui commençait à se recouvrir d’une mince couche plus foncé. Son corps restait là, souriant encore, mais d’un regard vide et pratiquement invisible parmi tout ce rouge. Ses cheveux blonds baignaient autour d’elle et sa main continuait de se tendre vers moi. J’étirais mes ailes, fit un petit saut, un autre puis m’envola. Selon ses êtres qui se promènent sur deux pattes, je ne signifie que la mort. Peut-être est-ce vrai, mais pour le moment, je préfère me dire que lorsque je vole, ce sont l’âme des gens comme elle que je fais voler dans les airs, là où il tentait d’aller la première fois..