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William French.

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MessageSujet: William French. William French. EmptyLun 25 Aoû 2008 - 3:58

► État Civil

• Nom & Prénom : French William.
• Surnom : Paris, tout simplement à cause de son nom de famille. D’ailleurs, rare sont ceux qui l’appellent encore par son véritable prénom tant celui-ci est tombé en désuétude. Cependant, sa mère tient encore à l’appeler Will, et sa sœur ainsi que la mère de son enfant, Liam. En fait, ça doit dépendre des personnes.

• Age : 30 ans.
• Date de Naissance : 13 Juillet 1979.
• Lieu de Naissance : Cleveland.

• Sexe : Masculin.
• Orientation Sexuelle : Question somme toute basique. Pourtant, la réponse n’est pas tant simple lorsque le sujet d’expérience se trouve être William. J’explique. Le sexe, ou les contacts physiques, c’est pas son truc, au Paris. Du coup, il ne ressent aucunes véritables attirances envers qui que ce soit, que le vis-à-vis soit une femme, ou un homme. Du coup, on ne peut lui assigner une étiquette sexuelle particulière, puisque lui-même ignore ses préférences. Ceci dit, sentimentalement parlant, il peut tomber amoureux d’une fille comme d’un garçon ; ce n’est pas le corps qui forme l’esprit, et la vie réserve plus de surprise qu’on ne le croit.

► Curriculum Vitae

• Profession : Infirmier. Enfin, il est assez qualifié pour être médecin, ou mieux encore, mais il se contente de ce noble statut qu’il trouve davantage honorifique.
• Qualifications & Etudes : Après avoir été diplômé à la sortie du lycée, William s’est lancé dans une fac de médecine, peut-être un peu trop hâtivement. Il repiqua sa première année, mais se mit plus sérieusement au travail après cet échec cuisant et s’obstina jusqu’au Doctorat, sans trop savoir pourquoi. Ressortant de l’université à 27 ans avec des qualifications plus que satisfaisantes, Paris abandonna néanmoins son rêve de toujours, à savoir être neurologue, pour passer un concours d’infirmier qu’il obtint évidemment haut la main un an plus tard, âgé de 28 ans. Mais son savoir va bien au-delà, et il peut être capable d’improviser une opération d’urgence en attendant l’arrivée des secours plus qualifiés. Quoiqu’il ne s’y risquerait sûrement pas, mais ça.

► L'institut Teenagers

• Présent depuis : L’obtention de son diplôme, donc une petite année, déjà.

► Physique

• Taille : William, contre toute attente, mesure un mètre soixante-dix neuf. En effet, dés son plus jeune âge, son organisme connut quelques difficultés hormonales, l’obligeant à suivre un modèle typiquement féminin qui lui attira de nombreuses moqueries durant sa scolarité. Du coup, lorsque tous ses camarades du sexe présumé fort grandirent d’un coup d’un seul après le cap des dix ans, Liam, lui, prit son temps en restant au même niveau que les petites filles qu’il côtoyait à l’école primaire. Mais son retard se rattrapa au fil du temps, même si pour cela, il dut faire preuve d’une patience hors norme.
• Poids : Ayant souffert d’une maladie particulière développée un peu plus loin, Paris ne s’est jamais vraiment sustenté correctement, vestige délétère de son enfance chaotique. Du coup, sa musculature est d’une faiblesse affligeante, et ce n’est pas ses cinquante huit kilogrammes qui le contrediront. Son manque d’exercices physique n’aidant en rien, son médecin traitant se vit contraint, ironie du sort, de lui prescrire des vitamines que Liam est alors obligé d’ingurgiter matin, midi et soir pour tenir les coups durs d’une journée lambda.
• Couleur de cheveux : Dieu seul sait à quel point les cheveux de Liam ont connu de nombreuses décolorations et autres teintures diverses et variées, les transformant en épi de pailles disgracieux qui le dissuadèrent alors de continuer ses déambulations hasardeuses, ne serait-ce que pour le bien de son cuir chevelu, dont il prit particulièrement soin depuis ce passage à vide. Peu à peu, le noir de jais naturel de sa masse capillaire revint prendre sa place légitime, et, profitant de la nouvelle attention acharnée de son propriétaire, il sauta sur l’occasion pour dégainer son charme principal, à savoir les reflets vaguement bleutés à peine discernables au soleil. C’est pas grand-chose, mais c’est déjà pas mal.
• Couleur des yeux : Incontestablement l’atout charme principal de Paris, ses yeux (dont la forme incontestablement occidentale trahisse l’ethnie dont Liam est issue) sont d’un vert pâle remarquablement mystérieux, une couleur somme toute assez peu répandue en considérant la teinte quasiment diaphane. Pourtant, Liam évite sciemment d'en jouer en papillonnant des cils ou en lançant des coups d'œils en biais, d'une part parce que lui, il ne leur trouve rien d'exceptionnel, à ses pupilles, et d'autres parts parce qu'il ne court pas spécialement après les conquêtes, qu'elles soient masculines ou féminines d'ailleurs. Qu'importe la sensibilité de chacun à la prestance de l'autre, après..
• Vêtements les plus souvent portés : S’il y a bien une chose qu’on ne peut reprocher à William, c’est bien son goût particulièrement prononcé. En effet, dénichant du premier coup d’œil les vêtements classieux à ceux obsolètes, sa garde-robe est composée avec minutie et passion. Dire que l’homme ne porte aucunes importances à son physique et sa tenue serait un énorme mensonge. Et le plus étonnant, c’est que ses vêtements sont d’une diversité extraordinaire, et les sarouels côtoient les jeans tout comme les chemises font la cour aux débardeurs. Et ne parlons pas des baskets entichées des pompes cirées. Ne prônant aucuns styles particuliers à part le sien, respectant l’unique règle d’être présentable et bien sur lui, Liam est donc excessivement imprévisible de ce côté-là, au plus grand amusement des spectateurs – car, ne nous leurrons pas, Paris est un spectacle à lui tout seul de ce côté là.
• Autres : Les bijoux et Paris, c’est tout une histoire. D’amour, certes, mais le sentimental de cette relation singulière ne peut être compréhensible que par les fins connaisseurs en la matière. Ainsi, que ce soit bagues, bracelets, colliers ou piercings, Liam porte une importance incommensurable envers ses compagnons de toujours, qu’ils soient de valeur ou non.

► Caractère

• Qualités : La principale qualité de Paris est son optimisme, à n’en pas douter. Il est d’une foi inébranlable, et une simple discussion avec lui vaut sûrement toutes les prévisions célestes d’un prêtre en quête de bonheur à distribuer aux fidèles. Il est d’ailleurs d’une écoute inégalable, et l’avoir pour confident est un investissement certain. De même, malgré son cursus scientifique, Liam manie les mots avec un doigté relativement utile, surtout dans un métier comme celui-ci. Et puis, étant friand de débats divers et variés mais se déroulant dans le calme, le respect et la compréhension mutuelle, disons qu’il allie l’utile à l’agréable. D’une douceur terriblement candide, Paris déteste la violence, surtout gratuite, mais, et Dieu seul sait qu’il lui fallut connaître bien des souffrances pour y parvenir, il ne juge jamais, Ô grand jamais, avant d’avoir lui-même évalué la personne à qui il a affaire. Son jugement est personnel, et tenter de l’influencer serait d’une inutilité flagrante. Et avant de l’exposer, Paris reste d’une sympathie et d’une affabilité égales envers tout le monde. Néanmoins, très sincère et mettant un point d’honneur à ne jamais mentir, il n’hésitera jamais à donner son point de vue – lorsque celui-ci ne sera pas déplacé, bien entendu. Car William a été élevé assez strictement, et il est d’un respect à tout épreuve. Il sait où se trouve sa place et obéit docilement aux ordres de ses supérieurs sans jamais broncher – sauf lorsque l’ordre en question lui paraît déplacé, auquel cas il n’hésite pas à en faire la remarque, quoique avec l’enrobage qui va avec. Cependant, obstiné et incorruptible, il n’ira jamais à l’encontre de ses principes et de la morale. Sa conscience et lui-même sont en excellente relation, et il ne tient pas à lui désobéir, ni à la décevoir. Bien qu’excessivement mystérieux et relativement introverti sentimentalement parlant, dans le sens où il n’exposera jamais son affection envers quelqu’un ou quelque chose et qu’il ne parlera jamais de ses problèmes quelconques, Paris reste un homme dont la joie (et la soif) de vivre sont d’une évidence rare. Il aime ce qu’il fait, son environnement et ce qu’il est devenu ; et puis, de toute façon, les difficultés ne l’effraient pas. Au contraire. Il les affronte de face avec détermination, peu importe les gifles qu’il se prend dans la tronche au passage. Mais Liam apprend de ses erreurs et se relève toujours plus fort lorsqu’il trébuche. Altruiste et philanthrope, il croit en la race humaine, et malgré son fatalisme certain (assez paradoxal dans le sens où ça ne l’empêche jamais d’agir pour la Justice et l’équité), il aide son prochain avec générosité et gentillesse.

• Défauts : Son fatalisme, justement. S’il n’est pas handicapant dans la majorité des situations, ça ne l’empêche néanmoins pas de se mettre dans des situations frôlant l’irresponsabilité, surtout lorsque ça le concerne. Paris est un garçon qui, bien que buvant très peu, est capable de prendre le volant complètement saoul en se justifiant quant à un destin qui le ferait crever à son heure, et puis c’est tout. De toute façon, responsable, Liam ne l’est qu’une fois sur deux. En effet, il est d’une désinvolture et d’une dérision extrême lorsque la situation ne concerne que lui, et il est capable de se mettre en danger très bêtement par simple néglige. Dans le genre, William n’a jamais terminé ce qu’il avait entrepris, aussi. Jamais. Plus qu’un handicap, c’est une véritable maladie, aussi appelée procrastination. Sauf que, dans ce cas, même le lendemain ne sera pas suffisant pour terminer ses projets, alors autant les abandonner immédiatement, n’est-ce pas ? Plus légèrement, Paris est un homme qui aime rire, certes ; dommage pour lui, il possède un humour remarquablement pourri. Ses blagues sont d’une inutilité affligeante, et si certains trouvent quand même le courage d’en rire, ce n’est pas le cas de la majorité. Liam est donc un habitué des moments de solitude, qu’il a même apprivoisé pour s’en faire un allié précieux. Du reste, Paris est un acharné de boulot, et se crèverait volontiers la santé pour ça. Il a un sens des priorités particulier, et le travail est incontestablement en tête. Dans ce genre de moment, lui qui est si maniaque devient d’une négligence dérisoire et profondément agaçant. Lui adresser la parole devient véritablement un calvaire insurmontable pour qui les nerfs ne sont pas d’acier. Imbuvable et d’une impolitesse rare, lui foutre des tartes est la première et seule idée venant à l’esprit de ses vis-à-vis. Enfin. Son manque d’égocentrisme ne lui a curieusement pas fait développer de complexe d’infériorité ; cependant, il est d’une sensibilité plus qu’exacerbée, et encaisse douloureusement les remarques désobligeantes avec difficulté. Bien sûr, il a beaucoup trop d’honneur pour pouvoir le montrer, mais se renferme sensiblement et devient aussi inaccessible qu’un iceberg en perdition. Au final, Paris est un garçon plutôt difficile à cerner, d’autant plus qu’il souffre d’une certaine instabilité, du moins aux yeux de son entourage : un mot, un regard mal interprété le fait changer de comportement du tout au tout, et il peut soudainement se renfermer ou se montrer d’un cynisme remarquablement froid d’une seconde à l’autre. De même, son opiniâtreté certaine dans l’art de faire la gueule est plus qu’affligeante. Mais sa naïveté, causée par sa candeur certaine, est bien souvent la façon la plus rapide de regagner son attention dans ce genre de moments, encore faut-il savoir la faire tourner à son avantage.

• Centres d'intérêts : Comme dit précédemment, Will adore débattre. Par analogie, c’est un passionné de politique et il est loyalement engagé dans un parti, bien qu’il n’en parle qu’assez peu. Les sujets qui fâchent, il les évite soigneusement. Pas comme la peste, mais presque, si. La fuite du conflit, tout ça. Bref. Malgré son cursus scientifique, Liam adore lire des bouquins ; mais attention, les romans en tout genre, c’est pas vraiment son truc. Lui, il préfère les pavés philosophiques, autobiographiques ou médicales – sûrement parce qu’il est capable de déchiffrer le charabia ambiant, en fait. Mais ça. Malgré qu’il ne pratique pas de sport en particulier – pas vraiment par fainéantise ou flemme, mais plutôt par manque d’intérêt – Paris aime beaucoup regarder l’escrime à la télévision, surtout lors des jeux olympiques. D’ailleurs, il est quasiment impossible de le décoller de sa télévision durant cette période sacrée de l’année.. Ceci dit, il déteste le football. Comme quoi. À part ça, William aime beaucoup les sorties pédestres en forêt, et le camping. Comme quoi, on peut être un dandy et nourrir une certaine forme d’amour envers la campagne et ses bienfaits. Sinon, il nourrit une obsession assez effrayante envers la matière grise ; ayant ardemment désiré être neurologiste durant une période de sa vie, il est aux premières loges lors des conférences diverses et variées sur le cerveau. Celui-ci est si complexe que Paris ne peut s’empêcher d’en être quasiment hypnotisé.
• Goûts & Loisirs : Paris nourrit une passion sans borne pour la bonne nourriture. Il ne mange pas beaucoup, mais est une fine bouche capricieuse, possédant d’ailleurs un palet exceptionnel pour les vins. Un avis sur un plat ou un crus en particulier, alors Liam est votre homme. Sinon, en vrac, Will adore les animaux, et plus particulièrement les félins, dont il est un fervent défenseur (le trafic en Afrique n’est qu’un exemple parmi tant d’autres). Il aime aussi les couchers de soleil, mais a une certaine préférence pour les levers, pour la symbolique ; le recommencement, la renaissance. Il est relativement névrosé et déteste qu’on le touche, mais aime beaucoup la sensualité chez les autres, dans leurs gestuelles, leur façon de s’exprimer ou de se mouvoir. Il aime les choses belles et l’art est une chose qu’il arrive à percevoir avec une certaine sensibilité. Il déteste la violence gratuite, l’abus de pouvoir et la brusquerie inutile. Il rechigne la vulgarité et a tendance à mépriser le surplus de maquillage sur le visage des jeunes filles, mais adore conseiller la gent féminine sur celui-ci, ainsi que sur leur style vestimentaire ou même leur coiffure. Il n’a pourtant aucunes manières en particulier, mais a un certain goût pour cela. Du reste, il a de nombreuses notions familiales et adore sa sœur ainsi que son fils, même s’il ne voit celui-ci que rarement. Ses loisirs, eux, sont donc la lecture, le sport dans une optique personnalisée, cuisiner (même s’il est très mauvais pour ça), la musique, surtout la classique, la mythologie – surtout les légendes arthuriennes –, les randonnées, l’astrologie et les longues discussions auprès du feu autour d’un bon chocolat chaud. En vrac, là aussi. Mais faire une liste exhaustive serait impossible, puisque certains plaisirs fugaces ne se retranscrivent jamais véritablement.


Dernière édition par William French le Dim 9 Aoû 2009 - 23:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: William French. William French. EmptyLun 25 Aoû 2008 - 3:59

► Histoire


« Mon Dieu, vous vous ressemblez tellement ! On croirait des jumeaux ! »
D’aussi loin que Paris se souvienne, il a toujours entendu les gens parler de sa sœur et lui de cette façon. Pourtant, Anaïs était son aînée de quatre bonnes années, et la différence était évidente, ne serait-ce qu’avec les quelques centimètres séparant son visage de celui de la petite fille. Mais les enfants n’ont jamais tant conscience d’eux-mêmes que lorsqu’on le leur rabâche, et à force d’observer les traits de sa sœur, William se persuada de ressembler comme deux gouttes d’eau à celle-ci. Mais ce n’était ni une illusion, ni une persuasion psychologique quelconque. Elle et lui avaient hérités du même visage ovale, des mêmes yeux vert intense, des mêmes cheveux rebelles, de la même peau de pêche, et ce jusqu’à la tâche de naissance ornant la cambrure de leur dos. Et, naturellement, deux enfants dont les ressemblances flagrantes s’attirent irrémédiablement se rapprochent de la même façon. Ainsi, c’est à leur plus jeune âge qu’Anaïs et William devinrent comme deux doigts d’une même main, leur relation devenant rapidement fusionnelle, tant et si bien qu’ils finirent par se considérer eux-mêmes comme deux véritables jumeaux. Leurs parents, eux, trouvaient cela beaucoup trop attendrissant pour oser les contredire..

Anaïs et William étaient issus d’une famille relativement aisée, aussi étaient-ils tous les deux prédestinés à de longues études fructueuses. Leur mère, professeur des écoles, forgea leur éducation très tôt, et ils surent aussi bien lire qu’écrire avant même de mettre un pas à l’école. Ainsi, ils furent tous les deux considérés comme des précoces sans même avoir véritablement pu faire leurs preuves. Mais ce n’était pas quelque chose qui les intéressait grandement, de toute façon, et, malgré son caractère posé, le calme et silencieux Liam se faisait toujours entraîné dans diverses aventures rocambolesques par son aînée, beaucoup plus turbulente. Mais c’est grâce à elle qu’il apprit à se débrouiller seul, apprenant la Nature et la liberté, apprivoisant les animaux sauvages et son manque de puérilité. Leur maison se trouvant dans la campagne environnante à Cleveland, le duo ne connaissait vraiment la vie en société qu’une fois à l’école, mais très tôt, Liam apprit les notions d’échec et d’humiliation, l’obligeant à donner le meilleur de lui-même en toute circonstance, le catégorisant d’ores et déjà comme un « bon » élève acharné, à la différence d’Anaïs qui, malgré ses résultats satisfaisants, préféraient les récréations aux séances de dictées..

Elevé par deux parents aimants et une sœur attentive, William grandit relativement calmement comme un enfant de son âge, et ce jusqu’à ses huit ans où il sembla enfin, la maturité aidant, remarquer un détail qu’il n’avait jusqu’ici jamais relever. S’il ressemblait comme deux gouttes d’eau à sa sœur, il était aussi la progéniture identique à son géniteur. En effet, son père lui avait légué la quasi-totalité de son physique ; les formes de son nez et de son menton seules lui venaient de sa mère. Ses parents étaient sa famille, aussi n’avait-il jamais relevé de comportements en particulier. Pourtant, un jour, il se surprit à différencier l’attention de son père à celle que celui-ci accordait à sa sœur aînée, qui, à treize ans, entrait joyeusement dans l’âge ingrat. Lorsque celle-ci récoltait quelques tendres baisers ou une étreinte rassurante, lui avait le droit à une attention qui lui semblait particulière. Les légères caresses glissant sur ses bras s’attardaient davantage, et son père semblait savourer longuement son odeur lorsqu’il le prenait dans ses bras au détour d’un couloir. Immédiatement, William en ressortit une énorme fierté. Naturellement. Il aimait son père, et savourait la préférence que celui-ci pouvait lui porter. Son amour sans frontières.

William renifle de dédain pour gâcher sa gêne, et, du haut de ses dix ans, lance un regard qu’il voulait méprisant mais qui se trouve être implorant au médecin scolaire. Celui-ci soupire, mais garde le téléphone collé contre son oreille, quelques secondes avant de parler à « Madame French ? Oui, ici le docteur Wilson. Vous savez, le.. Oui, c’est ça.. ». Liam panique soudainement, et se sent l’envie de disparaître quelque part, sous terre pourquoi pas, ou alors s’enfuir tant qu’il en est encore temps, oui.. Son regard dérive sur la porte fermée, mais il ne bouge pas. Il se contente d’avoir peur, et d’attendre. Le soir même, retenant ses larmes et serrant la main d’Anaïs dans la sienne, il observe ses parents se disputer à son sujet. Il ne comprenait pas tout, mais il savait que le médecin avait inquiété sa mère. Il l’avait accusé de quelque chose comme de mal le nourrir, ou peut-être de le sous nourrir, un des deux. Il n’avait pas tout compris. Et il n’aimait pas quand ses géniteurs se disputaient. Anaïs le rassure, lui caresse les cheveux ; lui, il observe le regard furieux que son père lui adresse, silencieux. Quelque part au fond de son ventre, il se sent l’envie d’hurler. Il se sent terrorisé. Mais il ne bouge pas. Et finit par baisser les yeux, honteux.

Paris est au collège, maintenant, et, déjà, tout le monde, jusqu’aux professeurs, l’appellent par son pseudonyme. Il s’y est facilement habitué, et trouve ça plutôt classe, en fait. Même s’il trouvait que ça faisait plutôt fille, au début, mais bon, cela eut le mérite de l’intégrer remarquablement rapidement au sein de sa classe. À treize ans, mâchonnant son stylo et observant son professeur de Science Civique, Liam essaie d’assimiler les propos de ce dernier. La pédophilie, qu’il disait. Mais Will n’est pas d’accord ; d’accord, il n’a pas tout compris, mais un adulte faisant l’amour à un enfant n’est pas forcément un monstre. Alors il lève la main. Et il en fait la remarque. Le silence qui s’ensuit est lourd, et William ne comprend pas vraiment comment il se retrouve face à son professeur principal, en seul à seul, une bonne demi-heure plus tard. D’abord perdu, il s’offusque rapidement, puis explose en entendant son vis-à-vis parler de son père, lui posant des questions qu’il juge déplacé malgré son jeune âge. La femme essaie de le calmer, pose une main sur son épaule, mais le brun, furieux, lui crache au visage et lui hurle que « Mon père vous emmerde, et moi aussi ! ». Il va en retenue, et ses parents sont convoqués. Ils semblent sincèrement surpris.

Un second médecin scolaire, un an plus tard, inquiète Dame French, qui décide d’emmener son fils chez le Docteur, le vrai, qu’il n’avait pas visité depuis longtemps, puisque étant rarement malade. C’est vrai que William n’était pas bien épais, mais enfin, de là à croire qu’il est en sous-nutrition, il y a une marge, non ? Elle s’inquiète, stresse, se ronge les ongles. Liam cille face à l’homme lorsque celui-ci lui demande de se déshabiller. Immédiatement, il se met sur la défensive, cherche une échappatoire, puis craque, se replie, et les adultes échangent un regard, sans comprendre. Finalement, avec toute la délicatesse du Monde, sa mère l’effeuille, et, au toucher, elle se rend enfin compte de la maigreur de son enfant, et se sent humiliée, profondément humiliée, mais pas autant que Paris qui est secoué de spasmes. Quelques examens, quelques questions, et le verdict tombe : « Votre fils est anorexique. ». Immédiatement, le père reçoit un coup de fil de la part de la mère qui s’absente, et l’homme s’agenouille face à Liam pour planter ses yeux dans les siens, sérieusement. Sans l’effrayer. « Tout va bien, avec tes parents ? » Le pré-adolescent le fixe intensément, un long moment. Et puis, sourit. « Mes parents m’aiment. Rien ne pourrait aller mieux que ça. »

« L’amour, c’est malsain. » soupire Anaïs du haut de ses dix-huit ans, et Liam, qui en a quatorze, lève les yeux vers elle. Elle lui sourit, puis hausse les épaules en répétant que de toute façon, elle ne comprendrait jamais rien aux garçons. Elle saute de son lit et vient s’asseoir à ses côtés pour lui demander si ça va avec son psy, celui qu’il consulte régulièrement depuis la découverte de sa maladie. « Ça va. » répond-il, comme d’habitude, en fuyant le regard de sa sœur. Et puis, de nouveau, il l’observe à la dérobée ; ce clone féminin qu’il a tant admiré et qui l’année prochaine partira loin, loin de lui et des problèmes qu’il doit résoudre. Seul. « Anaïs, tu trouves ça bien, toi, le.. le sexe ? » demande-t-il enfin, et la jeune fille éclate de rire pour cacher sa gêne, ne tardant néanmoins pas à lui répondre que bien sûr, c’est une preuve d’amour géniale, y’a rien de mieux que ça. « Alors pourquoi est-ce que je déteste ça quand papa me prouve son amour ? » murmure-t-il dans un souffle, et l’instant d’après, l’hurlement traverse la maison en lui faisant fermer les yeux. Quelque part, il avait toujours su qu’il n’aurait jamais dû dire ça. Surtout en sentant Anaïs le secouer par les épaules en lui posant des questions, paniquée. Oui, l’amour, c’était malsain..

William détourne le regard, Anaïs redresse le sien, et leur mère sanglote en hochant la tête. Tout est allé vite. Très vite. Les aveux, les examens, et Liam eut beau répéter que son père n’avait jamais rien fait de mal, qu’il n’avait fait que l’aimer et que jamais il ne l’avait frappé, qu’il avait toujours été gentil avec lui, il ne put empêcher celui-ci de partir. D’être forcé à partir. Et Paris connaît pour la première fois la rancœur, et la douleur, aussi, tandis qu’il murmure qu’il aime son père, inlassablement. Anaïs retient sa gifle, mais sa mère craque et lui hurle de se taire, partant s’enfermer l’instant d’après dans la chambre qui fut parentale. Anaïs caresse sa joue rougie par le coup sans le faire réagir, et elle lui murmure qu’elle s’occuperait de lui, maintenant, et que tout irait mieux, et qu’il n’avait plus besoin de ne plus manger, parce que tout allait s’arranger. William répète encore et encore, convulsivement, qu’il aime son père, et Anaïs finit par pleurer pour lui en le serrant contre elle, jurant encore et encore de s’occuper de lui à partir de maintenant. Et elle le fit. Leur mère tomba en dépression, et ne fut plus en état d’élever son fils cadet. Ce fut sa fille aînée qui s’en occupa, alternant étude et famille avec brio en prenant sur elle pour sourire.

L’état de Liam s’améliora sensiblement à la suite de ces mésaventures, et il réussit à obtenir son diplôme à la fin du lycée sans jamais redoubler malgré ses résultats devenus plus que moyens. Nourrissant depuis longtemps l’envie d’être neurologue, il se lance à l’aveuglette dans des études de médecine, où il fit la connaissance d’Esteban, un portoricain ici par défaut. Ils devinrent rapidement amis, et entretinrent de longues conversations durant lesquelles le jeune homme apprit la vie de son camarade en même temps que les difficultés des jeunes des quartiers pauvres. Rapidement, Esteban lui présenta son petit frère, Roche. Roche, qui s’accrocha curieusement à lui, malgré son comportement sauvage. Et, violemment, Paris connut le quotidien des ados en difficulté, les problèmes de drogue, d’alcool, les obligations de voler, d’agresser, et parfois même de faire le tapin pour quelques billets en plus. Lentement, William quitta sa coquille protectrice pour ouvrir les yeux. Il y avait plus malheureux que lui. Il y avait des vies plus horribles que lui. Et Roche le lui fit comprendre en l’entraînant dans ses mésaventures, dans lesquelles William lui fut plus qu’utile à plusieurs reprises. Esteban ne disait rien. Il avait connu ça, aussi.

Roche devint un petit frère qu’il n’avait jamais eu. Anaïs s’attacha à lui, elle aussi, même si elle continuait à nourrir des réticences certaines. Les jeunes en difficultés, elle ne jugeait pas ça très fréquentable. Esteban et Liam repiquèrent leur première année de faculté ensembles, mais William apprit la frustration dû à l’échec, et se mit à bosser sérieusement, en délaissant le reste. Roche fugua, Esteban lui avoua qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où son cadet pouvait être. Il ne semblait pas vraiment s’en inquiéter. William n’en eut plus jamais aucunes nouvelles. Esteban arrêta l’université en échouant une seconde fois ses partiels ; William, lui, passa en seconde année. Il ne fallut pas plus de trois mois pour que leur relation s’efface au gré du sablier. Bien sûr, Paris se fit d’autres relations, dont une jeune fille qui s’éprit de lui. Mais le duo de portoricain continua de le hanter sans qu’il n’y puisse grand-chose. Il commença alors à suivre la fille en question dans des soirées, des réunions de jeunes à la mode où il intégra une bande de potes pour qui il n’avait pas grande importance, et vise versa. Il s’attacha à deux d’entre eux, tout au plus ; pas de quoi casser quatre pattes à un canard. Parmi eux, une coiffeuse qui s’amusa à le décolorer à volonté.

À ses 21 ans, il but. Enormément. Une soirée d’anniversaire, un coup de blues, une bouteille à portée de main ; la jeune fille et lui eurent plusieurs relations sexuelles dans la même nuit. Une relation sexuelle de trop, sûrement, puisqu’elle tomba enceinte. Et malgré l’oubli total de cette soirée du côté de Paris, elle refusa d’avorter, parce qu’elle était persuadée qu’ils étaient des âmes sœurs destinées l’une à l’autre. Lorsque William réussit enfin à lui faire ouvrir les yeux, la grossesse était trop avancée. Elle dut garder le bébé. Mais, selon ses propres dires, elle ne regrettait pas ; Liam s’inclina, et lui promit de rester en contact avec elle, de l’aider avec le bébé, qui se révéla être un petit garçon qu’ils prénommèrent Nathaniel. Châtain, aux yeux bleus. Ce jour-là, Liam se promit de l’aimer davantage que son père avait pu le faire, sans jamais toucher un seul de ses cheveux. Et il pleura. Beaucoup. Anaïs fut la première à les féliciter, et William fut plus motivé que jamais à réussir ce qu’il avait entrepris. Pour la seule et unique fois de sa vie, sûrement. Mais paradoxalement, Roche se mit à le hanter, et plus Nathaniel grandissait, plus il lui semblait le voir au travers des yeux bruns de son fils. C’est à ce moment-là que tout changea.

Il ne lui restait que deux ans avant d’avoir son Doctorat, et Anaïs le dissuada d’abandonner maintenant après toutes ces années d’étude. Paris hésita, mais se résigna et finit par terminer ses deux ans avant de faire quelques recherches. Il voulait être utile, et plus efficacement qu’en farfouillant dans des encéphales. Aider les jeunes. Aider Roche, et sauver Nathaniel. Anaïs l’encouragea et le supporta malgré son début de grossesse – elle s’était mariée deux ans auparavant à un homme qu’elle avait rencontré en étant secrétaire dans un cabinet d’avocat – et, en grande partie grâce à elle, il finit par tomber sur un prospectus mentionnant l’institut Teenagers. Malheureusement, il lui manquait un foutu diplôme pour pouvoir intégrer la pension en tant qu’infirmier, et il prit son mal en patience pour le passer en un an, avant de se présenter à l’établissement en personne pour présenter ses motivations au directeur. Il passa revoir au préalable sa mère qu’il n’avait pas vu en chair et en os depuis quelques années, et il l’observa pleurer en se demandant bêtement si elle avait pu oublier son père. Et lorsqu’elle lui demanda s’il le haïssait, il se contenta de sourire. Evidemment, il aimait son père. Irrationnellement. Mais les preuves tangibles sont les plus dangereuses. Il repartit de la maison de son enfance le cœur léger, enfin réconcilié avec son passé et prêt à affronter son avenir, tintin !

William French.

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