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| Why am I suffering again ? [Johnny John] | |
| Moon A. Namidakase | Résidente ♥ Modérateen
Surnom : Moony, Birdy. Âge du Perso : dix neuf ans Orientation : Bisexuelle Admission : un certain 11/02/2009 Autorisé à sortir : Accordée
Teen's : 7040
Age : 31 Messages : 795 Jeux +16 : Oui Disponibilité : Hum... Je passe.
RP' : Wanna Be my medicine ?
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Casier Judiciaire Avertissement: Nombre d'Arrestations: Moon : 1 Délits Commis: | | Sujet: Why am I suffering again ? [Johnny John] Mar 16 Fév 2010 - 22:33 | |
| 5:24 du matin. Moon s'était levée, comme presque tous les jours, et s'était éclipsée très tôt de sa chambre, alors que ses colocataires dormaient encore. Elle avait contemplé le visage endormi du grand Russe, et les larmes lui étaient venues aux yeux. Qu'est-ce qu'elle faisait ? C'était folie. Comme si elle ne l'avait pas suffisamment fait souffrir comme ça. A cause d'elle, il avait failli s'ôter la vie. Non, ça n'était pas à cause d'elle en fait, mais en quelque sorte si.
Et voilà, elle s'était habillée en vitesse, priant pour qu'aucun des deux ne se réveille, enfilant à la va-vite un short en velours côtelé noir par dessus un collant en laine et des chaussettes montantes de toutes les couleurs, une chemise blanche dont elle fit tenir le col avec un ruban, et qu'elle recouvrit d'un pull très "schoolgirl" beige bien trop grand pour elle. Pour finir, elle mit -pour une fois- des chaussures, des baskets converse-all stars vaguement attachées qui partaient dans tous les sens. Elle ne prit même pas le temps de se regarder dans le miroir, elle savait que ce qu'elle verrai la désolerait. Elle bâcla le brossage de ses cheveux, et partit en courant.
Où allait-elle ? Elle n'en savait rien. Elle ne prit même pas le temps de s'arrêter à la cuisine et se dirigea droit vers le hall. Elle fit deux ou trois chutes et dérapages inopinés, mais finit par arriver à bon port. Là, elle s'arrêta l'espace d'un instant pour regarder la liste des autorisations de sorties. Il y avait bien signifié en en-tête "AVEC ACCOMPAGNATEUR", mais elle s'en fichait bien. Qu'ils la punissent, ça ne serait pas pire que maintenant.
Elle sortit du domaine, faisant un vague signe de la main en direction du bâtiment principal, l'air de dire "je sais ce que je fais, et je m'en fiche.", pas quelque chose de grossier, simplement de désabusé et blasé.
Et après un long temps de course, elle avait fini par arriver. Pas en ville, non, elle ne comptait pas y aller pour risquer d'y croiser des connaissances. La plage était toute désignée, en cette période de l'année. Quand elle arriva, elle suait à grosses gouttes, et un bain n'aurait pas été de refus. Elle avait enlevé son pull en laine, et, sa chemise collée à sa peau par la transpiration de l'avait protégée en rien du froid glacial qui régnait et qui avait mordu sa peau, la faisant grimacer. Elle s'était tout de suite découragée, et avait fini par s'asseoir sur un rocher, face à la mer espérant qu'elle s'habituerai au froid. Mais il n'en avait rien été, et elle avait même pris froid, bien que ses vêtements aient séchés, lui laissant sur la peau cette désagréable sensation de sel. Elle se sentait sale, et était sur le point de remettre son pull pour repartir quand une voix qu'elle n'avait pas entendu approcher avait murmuré à son oreille.
"--Eh bien, ma jolie, on se promène toute seule comme ça de si bon matin ? Il est à peine 8 heures, sur terre... Tu m'as l'air dans les nuages..."
La voix était masculine et juvénile, mais elle ne l'avait jamais ouïe. Sans doute un caïd de la ville. En l'entendant, la polonaise se leva brusquement et, voulant se retourner, elle trébucha en arrière, et atterrit dans l'eau, dans une grande gerbe d'éclaboussures. L'autre avait sauté dans l'eau à sa suite, où elle pataugait à présent dans l'espoir de lui échapper, le faible niveau de liquide l'empêchant quand même d'atteindre une vitesse normale. Il avait vite fait de la rattraper, et l'attrapa par les épaules. Il la souleva, et la ramena sur la terre ferme. C'eût été mieux qu'il la pose à cet instant, mais ce ne semblait pas être dans ses projets. Au lieu de cela, il la porta comme un sac de plumes -ce qui n'est pas tellement étrange, quand on connait le poids de l'adolescente-, jusqu'à un recoin entre plusieurs rochers. Il la déposa, et son premier réflexe fut de s'enfuir. Mais il la rattrapa, et la plaqua contre une pierre, ce qui déchira la chemise de sa proie, et du même coup sa peau, et les deux surfaces blanches se teintèrent de rouge, ce qui arracha un gémissement à la fantômatique gamine. Elle tentait de se dégager, et, comme elle allait hurler, il lui ferma les lèvres de sa bouche. Elle arracha son visage à l'étreinte brutale du jeune homme brun, et lui lança un regard haineux, qui en disait beaucoup plus long que toute une brouette d'invectives. Il ne recula pas.
"--Ecoute moi bien. Je sais que tu es de l'Institut. Et je sais aussi que tu n'as pas le droit de te balader ici toute seule. Que ferons les gens quand ils auront découvert que tu m'as parlé, que tu m'as séduit, et que pour te repousser, j'ai été obligé de te faire mal ? Ca sera ta parole contre la mienne, alors si tu ne veux pas qu'on te voie comme une nymphomane, tu ferais mieux de te laisser faire, tu ne crois pas ? Ca fait un moment que je t'observe, Moon Namidakaze..."
A l'entente de son nom, elle ouvrit des yeux immenses et se mordit la lèvre inférieure. Comment est-ce qu'il savait ? Elle se laissa donc faire, sans rien dire. Alors qu'il empoignait ce qu'il lui restait de chemise, Elle se prit la tête à deux mains.
"--Vas-t'en ! Vas-t'en, elle arrive ! Fuis, avant qu'elle ne te mette en pièces ! Je ne peux plus la retenir !"
L'autre la regarda l'air surpris. Il ne s'attendait pas à ça. Il ne bougea pas, et Anouchka -car c'était elle, désormais- le cueillit d'un coup du tranchant de la main sur la nuque. Il s'écroula, inconscient. Elle lui donna un coup de pied dans le ventre, histoire qu'il reprenne ses esprits, sous le coup de la douleur, ce qu'il fit. Il leva un regard inquiet sur elle.
"--Tu devrais t'en aller, et ne raconter à personne ce qui vient de se passer. Ca ferait mauvais effet, un jeune homme majeur abusant d'une handicapée mentale... Et tu ignores à quel point je peux être handicapée, quand je veux. Ou plutôt, quand elle veut. Dégage, je t'ai assez vu."
Sur la fin, elle fit un mouvement impatient de la tête, et il partit aussi vite que ses jambes et sa tête bourdonnante le lui permettaient. Elle se tourna vers celui qui arrivait. Elle ne l'avait jamais vu, mais son air l'énervait.
"--Quand à vous, vous pouvez vous tirer, aussi. J'ai pas besoin d'aide, je sais me défendre toute seule."
Elle eut un soubresaut, et passa la main sur son épaule sanglante, cherchant à voir ce qui lui faisait mal. Elle regarda d'un air d'incompréhension l'homme blond.
"--Je vous laisse, la voilà qui revient."
Et elle s'effondra. Quelques minutes plus tard, elle reprit ses esprits. Le changement dans sa voix était net, elle était bien moins assurée, et plus aigue, bien que moins éraillée.
"--Qu'est-ce qui s'est passé ? Bon dieu, qu'est-ce que j'ai fait...? Vous êtes qui, vous ?... Aïe !"
Elle s'interrompit, grimaçant de douleur. Elle murmura quelques mots en polonais pour elle même. Ce que ça faisait mal ! Elle chercha un paquet de cigarettes, et finit par le trouver, dans la poche de son short, en même temps que son briquet. Elle plaça une dose de nicotine entre ses doigts tremblants, et tenta plusieurs vois d'allumer le bâton de tabac, espérant que ça calmerait sa douleur. Puis elle se rendit compte que l'objet de sa convoitise e=était tout mou, trempé, et qu'il pendouillait lamentablement au bout de lui même. Elle prit un air désemparé, ne faisant même pas attention à la personne à côté d'elle. |
| | Sujet: Re: Why am I suffering again ? [Johnny John] Mer 17 Fév 2010 - 2:40 | |
| Le radioréveil affichait 5h3O de ses chiffres rouges et anguleux. John ne dormait pas. Il s’était réveillé à 3h du matin et, voyant qu’il ne dormait toujours pas une demi-heure plus tard, s’était mis à son ordinateur et était allé voir ses mails, qu’il n’avait pas consulté depuis une semaine. Quinze mails non lus. Il soupira et s’y attela. Deux heures plus tard, il se dit qu’il n’aurait jamais du promettre à TOUS ses amis de leur donner des nouvelles. Il termina de taper le mail à son ancien mentor et professeur et ferma le PC. Il n’y voyait presque plus rien. Son œil valide le brûlait atrocement et sa cicatrice le lançait. Il se leva, se massant les tempes, et se dirigea vers sa valise. Il en sortit un tube de crème apaisante et en appliqua un peu sur le croissant de lune, au coin de son œil droit. Il était 5h45. On était samedi et il ne pourrait plus se rendormir. C’était toujours comme ça. S’il se réveillait ne serait-ce qu’une fois dans la nuit, il était tout bonnement incapable de se rendormir. Il décida d’aller faire son jogging de la semaine sur la plage. Il tomba son t-shirt Audigier - un truc à 15O$ qu’il met pour dormir, oui - et… Et rien d’autre puisqu’il dormait toujours en t-shirt et boxer. Il ouvrit son armoire et prit, comme d’habitude, un t-shirt bleu mer et un jogging un peu trop large qui tombait sur ses hanches. Il rabattit ses cheveux en arrière à l’aide de son habituel serre-tête. Il mit ses lunettes de vue sur son nez et sortit de la chambre. Pour y rentrer quatre secondes et demi plus tard - oui, vous savez le temps de réfléchir, se dire qu’on a oublié quelque chose, réfléchir de nouveau, se rendre compte qu’on a oublié son iPod et rentrer - et se ruer sur l’objet oublié. Enfin, il put sortir.
Nous allons passer le moment où il salua le concierge, lui fit un brin de causette pour être poli, parti au pas dans la grande allée qui menait aux grilles, les enceintes de l’institut, sortit en refermant soigneusement les portes derrière lui et se mit à courir tranquillement dans la ville, connaissant déjà par cœur le chemin menant à la plage. Il arriva une demi-heure après au bord de la plage et consulta sa montre. 6h32. Il avait le temps. Il se remit à courir à petites foulées. De la musique défilait déjà dans ses oreilles. Crash and burn. All the stars explode tonight. How’d you get so desperate ? How’d you stay alive ? Help me please burn the sorrow from your eyes. Oh, come on, be alive again. Don’t lay down and die. Une chanson douce, parfaite pour commencer un petit footing tranquille. Il courait dans l’eau, là où les vagues venaient s’échouer. Il lui fallut trois quarts d’heure pour aller jusqu'au bout de la plage et exactement le même temps pour revenir. Get well soon. Please, don’t go any higher. How are you so burnt, when you’re barely on fire ? Cry to the angels. I’m gonna rescue you. I’m gonna set you free, tonight, baby. Pour over me. Il ralentit une fois arrive au bout et respira à fond. Il aperçu une jeune fille aux cheveux blonds cendrés. Elle semblait le regardait mais rien n’était moins sûr, vu la distance. Il ajusta ses lunettes sur son nez et lui sourit gentiment. Puis, il retira ses écouteurs, pour pouvoir profiter du calme de la mer. Il s’assit sur le sable, un peu plus loin de l’eau, cette fois. Il ferma les yeux.
Les yeux fermés, il entendait un clapotis un peu plus insistant sur sa gauche. Sûrement la fille qui s’amusait dans l’eau. Un deuxième clapotis bien distinct. Il ouvrit un œil et vit un garçon avec elle. Son copain l’avait certainement rejointe. Il sourit et referma la paupière. C’était mignon, l’amour de bon matin. Rapidement, les clapotis cessèrent. Il s’allongea sur le sable et s’assoupit. « Va-t’en ! Va-t’en, elle arrive ! Fuis avant qu’elle ne te mette en pièces ! Je ne peux plus la retenir ! » John sursauta et se redressa. C’était quoi ça ? Pourtant, il n’y eut plus aucun bruit. Il ouvrit des yeux ronds comme des billes. Peut-être avait-il eu une hallucination auditive. Il haussa les épaules et se rallongea, quand même inquiet. « Tu devrais t’en aller… » Il se redressa vivement. Il n’hallucinait pas là. Il se leva et sprinta jusqu’à l’endroit d’où venait la voix. Il grimpa sur des rochers et regarda entre ses pieds. La blonde qu’il avait vu plutôt était debout et surplombait le garçon. Allongé, inconscient apparemment. Il écouta ses paroles sans un mot, interdit. Il savait qu’il l’avait déjà vue. Elle était à l’institut. Il avait parlé à un psychologue d’une jeune fille blonde avec de longs cheveux. Parait-il qu’elle était schizophrène. Quel était son nom déjà ? Il la vit lui donner un coup de pied dans le ventre. Qu’est-ce que c’était que cette fille. Il voyait son dossier, il voyait encore les causes de son internement… Mais son nom. Moitié anglais, moitié japonais, lui semblait-il. Un long nom de famille. Le garçon se releva et partit en courant. John descendit pour le croiser. D’ailleurs, il fit mieux. Le type - qui devait mesurer vingt bons centimètres de moins que lui donc à peu près le mètre soixante-quinze - l’attrapa par les épaules.
_ Foutez le camp, cette meuf est folle ! Faut prévenir l’Institut !
Et alors, il lui vint à l’esprit que ce type n’était certainement pas son copain. Et que peut-être, ils ne jouaient pas dans les vagues mais qu’elle le fuyait. Son regard se fit noir. Il l’attrapa par le bras. Et lui balança un coup de poing dans la mâchoire.
_ Je suis de l’Institut. Et toi… Tu dégages ! rugit-il, furieux. Ce mec avait osé s’en prendre à une patiente, peut-être une malade. Le garçon l’observa, une main sur sa joue, l’air totalement ahuri. Il partit en hurlant que tous les résidents de l’Institut étaient des malades. Il se retint de lui courir après pour lui faire sa fête. A la place, il approcha la jeune femme. Celle-ci lui jeta un regard à la fois haineux et dédaigneux.
_ Quant à vous, vous pouvez vous tirer aussi. J’ai pas besoin d’aide, je sais me défendre toute seule, lui dit-elle, l’ingrate.
_ Je n’en doute pas, seulement tu es blessée… répondit-il.
En effet, elle l’avait aussi remarqué. Son dos saignait abondamment. Il s’approcha doucement. Elle l’observait à présent, l’air perdu.
_ Je vous laisse, la voilà qui revient.
Il la vit s’effondrer et heureusement qu’il avait encore des réflexes. Il la rattrapa, au lieu de la laisser s’effondrer sur la roche édentée. Soupirant, il la prit dans ses bras, comme une princesse et la ramena sur le sable, où il l’allongea sur le côté. Il s’assit à côté d’elle, le temps qu’elle revienne à elle. Il cherchait toujours son nom en l’observant. Moon… Ah oui. Moon qu’elle s’appelait. Il tendit une main vers elle et écarta ses cheveux cendrés de son visage. Elle était jolie. Il sursauta quand elle ouvrit les yeux brusquement et cria.
_ Qu'est-ce qui s'est passé ? Bon dieu, qu'est-ce que j'ai fait...? Vous êtes qui, vous ?... Aïe !
_ Doucement, une question à la fois… répondit-il en riant.
En la voyant sortir une cigarette, il soupira de nouveau. La nouvelle mode des jeunes : la clope. De toute façon, le paquet était inondé et le briquet de même. Elle avait l’air totalement perdu. Il tendit la main et lui arracha le cylindre à cancer de la bouche, l’enterrant dans le sable.
_ Tu as comme qui dirait tabasser un mec de la cité. Mais il a tellement eu peur qu’il t’emmerdera plus. Et je suis John McMillian, je suis nouveau à l’Institut. Je suis éducateur. Ne t’allonge pas sur le dos. On va rentrer pour que tu puisses aller à l’infirmerie.
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| Moon A. Namidakase | Résidente ♥ Modérateen
Surnom : Moony, Birdy. Âge du Perso : dix neuf ans Orientation : Bisexuelle Admission : un certain 11/02/2009 Autorisé à sortir : Accordée
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Casier Judiciaire Avertissement: Nombre d'Arrestations: Moon : 1 Délits Commis: | | Sujet: Re: Why am I suffering again ? [Johnny John] Mer 3 Mar 2010 - 16:51 | |
| Le noir. Tout ce noir, ce noir infini… Ce gouffre sans fond… Pauvre petite fille sans nourrice arrachée du soleil, il pleut toujours sur ta valise… Tu voudrais qu’y ait des ascenseurs au fond des précipices… Pas vrai, Moon ? Ca serait bien… Au moins, tu aurais une chance de te sortir d’ici, de refaire ta vie… Mais les précipices, par définition, sont ingravissables. Totalement et définitivement ingravissables. Elle s’était réveillée aux côtés d’un homme, assez jeune, blond, les cheveux en arrière, avec une cicatrice sur le visage, et les yeux bleus. Voulant connaître les circonstances de leur rencontre, elle s’était relevé un peu brusquement, et avait aussitôt senti une douleur fulgurante à l’épaule, qui l’avait fait grimacer. Et là, elle avait fini par poser les questions qui la tourmentaient. Non, Moon n’est pas en possibilité de poser une seule question précise et claire. Il faut toujours qu’elle demande plusieurs choses à la fois. Attendant la réponse, elle sortit des… choses cancérigènes de sa poche, et un briquet.
« --Doucement, une question à la fois… »
La voix était masculine, et amicale. Elle était accompagnée d’un rire. Moon reporta son attention sur l’objet de ses tourments, c'est-à-dire fumer. Et un soupir se fit entendre du côté de l’homme. Seulement l’ensemble était inondé et réduit en bouilli. Elle soutira à la boite en carton délavé un cylindre de tabac, qu’elle tenta d’allumer… Avant de se rendre compte que c’était impossible. Elle sentit qu’on lui décollait le provocateur de cancer d’entre les lèvres. Elle laissa faire. Elle savait qu’elle ne devrait pas fumer. Mais pour le coup, elle en aurait eu besoin. Elle attendait une réponse qui ne venait pas, et s’apprêtait à reformuler sa question. Quand on lui répondit.
« -- Tu as comme qui dirait tabassé un mec de la cité. Mais il a tellement eu peur qu’il t’emmerdera plus. Et je suis John McMillian, je suis nouveau à l’Institut. Je suis éducateur. Ne t’allonge pas sur le dos. On va rentrer pour que tu puisses aller à l’infirmerie. »
En entendant cela, la jeune femme aux allures de spectre eut un mouvement de recul. Un éducateur ? Il était là pour venir la chercher ? Elle allait se faire tailler les oreilles en pointe. Enfin, celle qui n’était pas déjà horriblement déformée. Elle n’aurait plus le droit de sortir. Sur la défensive, elle se récria :
« --Non ! Je ne veux pas y aller ! »
Moon se tut, un instant, et se rembrunit. Rougit, puis tenta de s’expliquer. Elle ne savait pas quel genre de personne était ce John, mais elle n’avait pas très envie de lui avouer qu’elle n’avait pas le droit de sortir, et encore moins pourquoi elle l’avait fait. L’impression que la couverture la brûlait, le dégoût envers elle-même, la peur de Sacha, ça n’était pas des choses qu’elle confierait à un parfait inconnu. En plus, qu’est-ce qui l’obligeait à le croire ? Ca pouvait très bien être quelqu’un qui connaissait son passé, savait de quoi elle était capable, et voulait se servir d’elle. Mais là, elle virait parano. Elle réfléchit intensément. Et reprit la parole.
« --Enfin, je… Pas tout de suite, non… Je ne suis plus à une cicatrice près…. En fait, je n’avais pas le droit de sortir. Enfin, pas toute seule. Mais je ne pouvais plus rester là-bas. Enfin, ça m’oppressait. Oh, je ne comptais pas m’évader ! Et puis, pour aller où ? J’ai beau parler tant de langues, personne ne m’attend, et personne ne voudrait de moi. Je n’aurai aucune utilité. La seule chose que je sais faire, c’est détruire. Je ne suis pas humaine. Je suis une machine à tuer. Un robot à découper. Je suis une erreur vivante. Ou plutôt survivante
Mais pardonnez moi, je ne sais plus ce que je dis. »
Et dire que tout ça était sorti tout seul. La bouche avait laissé passer des informations que le cerveau n’avait pas validées. Moon se replia sur elle-même, et éclata en sanglots. Pourquoi avait-elle besoin d’exprimer son mal de vivre auprès de tout le monde ? Alors qu’elle se roulait en boule, une douleur intense traversa son épaule. Elle se mordit la lèvre inférieure pour retenir un gémissement, qui passa quand même la barrière de ses lèvres.
« --Je ne veux pas aller à l’infirmerie. Plus jamais retourner là-bas. J’y ai trop de souvenirs, j’y allais si souvent il n’y a pas si longtemps… Mais… Il est parti. Il a disparu. Il ne m’a même pas dit au revoir. Je le hais et je l’aime. Il m’a oubliée. Et bouclette ne le remplacera pas si facilement. Elle aura beau tout faire à la perfection, elle n’est pas lui. »
Elle avait tout débité d’un coup, sans prendre la peine d’expliquer qui étaient « il » et « bouclette » Pour elle, c’était clair. Pas forcément pour tout le monde. |
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Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Quatre. Délits Commis: | | Sujet: Re: Why am I suffering again ? [Johnny John] Sam 3 Juil 2010 - 23:51 | |
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| Moon A. Namidakase | Résidente ♥ Modérateen
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Casier Judiciaire Avertissement: Nombre d'Arrestations: Moon : 1 Délits Commis: | | Sujet: Re: Why am I suffering again ? [Johnny John] Dim 4 Juil 2010 - 19:09 | |
| A vrai dire, il me semble, mais je l'avais pas archivé par espoir... Ceci dit, avec le remix de la fiche de Moon, il n'irait pas de toute façon, alors je l'archive, si tu veux, t'auras qu'à le mettre dans le listing. (ou pas ?) |
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Casier Judiciaire Avertissement: Aucun Nombre d'Arrestations: Quatre. Délits Commis: | | Sujet: Re: Why am I suffering again ? [Johnny John] Dim 4 Juil 2010 - 19:43 | |
| Ouais.... Sauf que vu que t'archive, j'peux plus deviner où c'était =/ C'était dans quel lieu ? |
| | Sujet: Re: Why am I suffering again ? [Johnny John] | |
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| | Why am I suffering again ? [Johnny John] | |
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